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Craintes de parents face à un système numérique de sécurité dans les autobus de Sudbury

Une main tient un cellulaire avec une application ouverte montrant une illustration d'un autobus scolaire.

L'application utilisée par le Consortium des services aux élèves de Sudbury permet aux parents et aux chauffeurs d'autobus de suivre le trajet des élèves dans le transport scolaire.

Photo : Radio-Canada / Francis Beaudry

Le Consortium de services aux élèves de Sudbury a adopté un nouveau système numérique qui utilise des cartes munies d'un code QR pour assurer la sécurité des écoliers dans les autobus. Certains parents s'inquiètent cependant de l'utilisation des données personnelles de leur enfant.

À l'entrée comme à la sortie des autobus scolaires, les élèves des écoles élémentaires et secondaires de Sudbury doivent dorénavant balayer le code QR de leur carte d’accès.

Cette initiative, adoptée en avril dernier par le Consortium de services aux élèves de Sudbury, fait l’objet d’un test depuis novembre dernier.

En résumé, les élèves reçoivent chacun une carte qui contient un code QR, mais aussi le nom complet de l’enfant, qui peut être barré ou découpé.

À chaque entrée et sortie de l’autobus, l’élève doit balayer sa carte sur un lecteur, ce qui permet au chauffeur d’avoir un itinéraire plus précis. Ce dernier sera également avisé par l’appareil si jamais un enfant manque ou se trompe d’arrêt.

On voit, dans le rétroviseur, l'autobus scolaire et son entourage.

L'application « mTransport » utilise un système de code QR pour donner des informations sur la destination de l'enfant au retour de l'école.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Pour recevoir des notifications afin de savoir quand l’enfant est près de son arrêt et quand il a été déposé à l’école, le parent doit télécharger une application nommée MTransport.

Le consortium indique que cette méthode garantirait un trajet plus sécuritaire pour les enfants d’abord, mais aussi pour les chauffeurs, qui devaient consulter des cartes en papier jusqu'alors pour connaître leur prochaine destination.

Les parents ont bien accueilli l’initiative, mais la protection des données personnelles de leurs enfants les préoccupe.

C’est sûr que j'aimerais avoir accès à ce genre de données, mais ce qui me préoccupe c’est de savoir qui a accès à ces informations. Est-ce l’école? Le développeur?... L'application est-elle sécuritaire? Est-ce que quelqu’un peut savoir où mon enfant se trouve avec ces cartes-là?, se questionne Andrew McKarthy, parent d’enfants qui empruntent l’autobus scolaire.

Pas de risque pour les données, selon le consortium

Renée Boucher, la directrice du Consortium de services aux élèves de Sudbury, affirme que les cartes ne sont ni traçables ni liées à des informations personnelles.

Renée Boucher dans un bureau.

Renée Boucher est la directrice générale du Consortium de service aux élèves de Sudbury, qui gère le transport scolaire dans la région.

Photo : Radio-Canada / Francis Beaudry

Cette carte n’est pas dotée d’une puce localisable et n’est reliée à aucune information personnelle des enfants. Si l'élève perd sa carte, il n’y aura pas de souci pour sa sécurité. On lui en produira une nouvelle et l’autre carte sera désactivée, indique Mme Boucher.

C'est vraiment là pour s'assurer que les jeunes sont en bonne santé à bord des autobus scolaires, qu'ils rentrent dans les bons autobus et débarquent au bon endroit, ajoute-t-elle.

Mme Boucher affirme que ce système vient répondre aux préoccupations des parents.

On a reçu beaucoup de plaintes venant des parents qui voulaient savoir où étaient leurs enfants […] Ils étaient inquiets de ne pas être avisés du moment où l’élève est déposé à l’école ou quand il est proche de la maison, affirme-t-elle.

De son côté, l'expert en cybersécurité Steve Waterhouse estime que la plateforme semble en règle, mais est d'avis que des vérifications devraient être effectuées par un service tiers, pour garantir que la plateforme est impénétrable et que ses données sont en sécurité.

Steve Waterhouse avec une chemise blanche et une cravate.

Steve Waterhouse, ancien officier de sécurité informatique au ministère de la Défense nationale

Photo : Radio-Canada

Le site est conforme aux normes minimales de sécurité en accès, mais il resterait à savoir s’il y a eu une évaluation indépendante prouvant que le développeur de l’application a mis toutes les pratiques en place afin d'assurer la confidentialité des données, explique-t-il.

Il faut au moins qu'ils montrent patte blanche et di[sent] qu'ils ont tout fait avant que le pire n'arrive, ajoute M. Waterhouse.

Le consortium espère que toutes les écoles de Sudbury adopteront cette initiative d'ici la fin du mois de juin.

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