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Composition de la classe : les enseignants demandent de l’aide

Des enseignants recréent une classe de 3e année devant l'entrée des députés à l'Assemblée nationale.

Des enseignants portaient des chandails verts, jaunes et rouges dans le but de représenter le niveau d'intervention requis par les élèves dans une classe.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

En pleine négociation de leur convention collective, des enseignants de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ont recréé mardi matin une salle de classe devant l’entrée des députés de l’Assemblée nationale à Québec dans le but de montrer leur quotidien.

Claquer les pupitres, lancer des boules de papier, interrompre le professeur : des enseignants ont joué le jeu pour représenter une classe typique de 3e année du primaire.

Avec cette mobilisation, le syndicat a souhaité sensibiliser les élus à la composition des classes pour obtenir des gains lors de ses négociations. La convention collective touchant près de 87 000 enseignants dans la province est échue depuis le mois d’avril.

Ce moyen de pression découle d’une consultation menée par la Fédération auprès de 10 000 de ses membres. Il en résulte que près de 50 % des élèves ont constamment besoin des enseignants, selon le syndicat.

Les enseignants consultés soutiennent qu’ils passent 37 % de leur temps à faire de la gestion de classe, plutôt qu'à enseigner.

Ils ont besoin d’aide. C’est ce qu’on a voulu illustrer. Si on parle ensemble, on va trouver des solutions. Le bon élève au bon endroit avec le bon service, c'est ce que veulent les enseignants, explique la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini.

Le ministre de l’Éducation absent

À leur arrivée à l’Assemblée nationale, plusieurs députés de l’opposition sont allés à la rencontre des enseignants. L’absence du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a fait réagir quelques députés.

J’invite le ministre Drainville à sortir dehors, sans ligne de comm[unications], pour écouter les enseignants. Il veut centraliser le pouvoir entre ses mains, alors qu'on a besoin d'une décentralisation, a soutenu la députée solidaire Ruba Ghazal.

De son côté, le député péquiste Pascal Bérubé a réitéré son soutien envers les enseignants.

Mon père était enseignant. Moi aussi. Si je n’étais pas à l'Assemblée nationale, je serais avec eux. Il faudrait que le ministère de l’Éducation devienne le plus important au Québec. Pour le Parti québécois, l’important c’est la réussite scolaire. On est avec les profs, a-t-il dit.

La députée libérale Marwah Rizqy convient que les classes ont bien changé depuis 20 ans, c’est pourquoi les professionnels de soutien, tels les orthophonistes, les psychologues, les orthopédagogues, doivent devenir essentiels, selon elle.

On a besoin d’un ministre qui comprend cette réalité et surtout, qui se bat un peu plus pour nos écoles que sur le troisième lien [...] Pourquoi les enseignants du Québec ne méritent pas de gagner le même salaire que ceux en Ontario? Le ministre n’a toujours pas répondu à cette question, soulève-t-elle.

Rappelons que le 17 mai dernier, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, appelait les parties « à doubler la cadence » dans les négociations.

Avez les informations de Colin Côté-Paulette

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