Logements supervisés : plus de 500 travailleurs d’Atira parviennent à se syndiquer
Atira Women's Resource Society a récemment été secoué par des conflits d’intérêts mis en lumière par un audit.

Les travailleurs d'Atira avaient déjà souligné les mauvaises conditions sur leur lieu de travail, notamment l'état des bâtiments et le manque d’écoute de la direction.
Photo : Atira Women's Resource Society
Les travailleurs d’Atira Women's Resource Society, le plus grand exploitant de logements supervisés financés par la société d’État BC Housing, en Colombie-Britannique, ont reçu le feu vert pour se syndiquer.
Après une rencontre avec le Conseil des relations de travail, lundi, plus de 500 personnes travaillant dans 35 lieux de travail différents ont pu adhérer au Syndicat des employés généraux de la Colombie-Britannique, le BC General Employees' Union (BCGEU).
Selon le BCGEU, la grande majorité de travailleurs
ont signé des cartes d'adhésion. La loi britanno-colombienne permet au Conseil de certifier automatiquement une unité syndicale lorsque 55 % des employés signent des cartes d’adhésion.
D'après une employée d’Atira, Kadidja Youssouf, les travailleurs d'Atira sont très enthousiastes
.
Je sais que beaucoup de travailleurs ressentent du soulagement, de la joie et de l'enthousiasme face à ce que l'avenir leur réserve. Surtout maintenant que nous sommes en mesure de faire entendre notre voix, d'avoir un pouvoir collectif et d'être à l'origine du changement que nous voulons voir sur notre lieu de travail
, s’est-elle réjouie.
Des travailleurs d'Atira avaient déjà souligné de mauvaises conditions sur leur lieu de travail, notamment l'état des bâtiments et le manque d’écoute de la direction.
En tant que membres du [syndicat], ces travailleurs pourront désormais exercer une pression collective [...] pour résoudre les problèmes de sécurité, de manque de personnel et d'autres conditions de travail au sein d’Atira
, a écrit le BCGEU dans un communiqué.
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Sa présidente, Stephanie Smith, estime que le manque de personnel et le taux de roulement élevé sont des problèmes constants à Atira, en plus du fait que les salaires ne sont pas uniformisés d'un lieu de travail à l'autre. Selon elle, le regroupement de tous les travailleurs sous une même convention collective résoudra ces problèmes.
Les travailleurs eux-mêmes ont vraiment exprimé leur volonté de voir les choses s'arranger pour que les services qu'ils fournissent soient de la meilleure qualité possible. Cela changera vraiment les choses dans la vie des personnes qui ont accès aux services d'Atira
, a-t-elle fait valoir.
Les travailleurs d'autres exploitants de logements comme Raincity et Lookout sont également représentés par le BCGEU.
Atira Women's Resource Society n’avait pas encore fait de commentaires au moment de publier ces lignes.
L’employeur a été au cœur d'une controverse ces dernières semaines, après un audit accablant concernant la société d'État BC Housing, qui crée, gère et administre des logements subventionnés dans la province. Le rapport a révélé une mauvaise gestion financière au plus haut niveau de l'organisme sans but lucratif, ainsi que des conflits d’intérêts.
La présidente-directrice générale de l’organisme, Janice Abbott, a démissionné dans la foulée de l'audit.
D'après les informations de Liam Britten