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Début de l’enquête du coroner sur la mort d’une détenue d’Ottawa en 2016

Sur une affiche devant la prison, on peut lire « ministère des Services correctionnels, Centre de détention d'Ottawa-Carleton ».

Shannon Sargent a été retrouvée morte dans sa cellule du Centre de détention d'Ottawa-Carleton, en 2016. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

Radio-Canada

Une femme espère qu’une enquête du coroner, qui a commencé lundi à Ottawa, saura faire la lumière sur le décès de sa mère, survenue il y a sept ans au Centre de détention d'Ottawa-Carleton.

Nous ne savons toujours pas la cause du décès. J'espère simplement qu’on apprendra quelque chose, a dit sa fille, Shauna Sargent, lors de la première journée d'audience.

Sa mère, Shannon Sargent, avait 34 ans quand elle a été retrouvée inanimée le 20 juillet 2016, alors qu’elle était en détention provisoire. À l'époque, la police n'avait pas précisé dans quelle partie de l'établissement elle se trouvait, mais l’enquête a déjà démontré que la femme était dans sa cellule.

L'enquête du coroner devrait durer 10 jours. Après avoir entendu les témoins, un jury établira les causes de sa mort. ll sera également amené à émettre des recommandations pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent.

Shauna Sargent était la première à témoigner lundi. Elle a décrit sa mère comme une personne qui aimait faire plaisir à ses proches.

Shannon Sargent menait un combat contre la toxicomanie et l’alcoolisme. Elle a tenté à plusieurs reprises d’aller chercher l’aide en suivant des thérapies. Selon sa fille, c’est une partie de sa vie qu’elle a toujours tenté de garder secrète.

Elle disait toujours qu'elle partait en voyage d'affaires, se rappelle Shauna Sargent.

Des antécédents médicaux

Selon elle, les années de consommation de drogues intraveineuses ont eu un impact sur la santé de sa mère. Elle était connue pour des problèmes d’infection de la paroi interne du cœur, et 13 jours avant sa mort, elle avait subi une opération à cœur ouvert pour remplacer une valve.

Selon une déclaration de fait, Shannon Sargent a quitté l’hôpital à l’encontre de l’avis des médecins. Elle avait accepté d’être accompagnée d’une travailleuse sociale, mais elle est plutôt partie avec un inconnu le 15 juillet.

Trois jours plus tard, elle a été arrêtée et placée en détention dans une cellule du Service de police d'Ottawa, dans l'attente de sa comparution, le lendemain.

Une clôture barbelée davant un centre de détention.

Le jury entendra 25 témoins pendant les 10 jours de l'enquête. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Après sa comparution, elle a été escortée au Campus Civic de l'Hôpital d'Ottawa pour des douleurs à la poitrine et des problèmes cardiaques, mais elle n’y est pas restée. Elle a été placée en détention provisoire au Centre de détention d'Ottawa-Carleton.

Tôt le 20 juillet, elle a été retrouvée inanimée dans sa cellule. Des ambulanciers ont tenté des manœuvres de réanimation et son décès a été constaté par la suite.

Toutefois, le coroner ne croit pas que sa mort soit due à des causes naturelles.

Témoignage d’une agente correctionnelle

L'agente correctionnelle, Renée Montreuil, a aussi été appelée à la barre des témoins, lundi. Elle a indiqué qu’elle connaissait Shannon Sargent depuis plus de 20 ans. Elle l’a rencontrée dans le cadre de son travail, au centre de détention.

Mme Montreuil s’est souvenue avoir été surprise de la voir si maigre, fatiguée et mal en point. Elle a dû aider Shannon Sargent à se déshabiller pour la fouille à nu, parce qu'elle ne pouvait pas lever ses bras au-dessus de sa tête, en raison de sa récente opération chirurgicale.

L’agente correctionnelle a affirmé que ses plaies étaient visibles et semblaient ouvertes, même un peu suintantes.

Shannon Sargent s'est présentée au centre de détention sans billet du médecin, ce qui n’est pas obligatoire, mais fortement encouragé, selon Mme Montreuil. Cette dernière a alerté un supérieur et la détenue a été amenée à l’infirmerie.

Je n'avais pas de préoccupations immédiates, mais je ne suis pas certaine que la prison ou la détention provisoire auraient été l’idéal pour Shannon, a déclaré Mme Montreuil.

L'enquête du coroner se poursuit mardi. Pendant la durée des procédures, le jury entendra 25 témoins.

Avec les informations de Celeste Decaire, de CBC News

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