L’annulation d’une soirée de danse latine fait des mécontents à Ottawa

Les amateurs de danses latines d’Ottawa sont déçus de l'annulation inexpliquée d'un événement hebdomadaire qui se tenait près de l'hôtel de ville.

Salsa à l’hôtel de ville a débuté en 2013. Tous les mercredis soirs, de juillet à septembre, des centaines d’amateurs de salsa, de merengue, de bachata et de kizomba se rendaient sur la piste de béton de la patinoire des rêves pour y suivre des ateliers et se dégourdir.

La cofondatrice et organisatrice de l'événement, Ana Gherasim, explique qu'elle a été stupéfaite lorsque le personnel de la Ville lui a annoncé que le lieu ne convenait plus.

J'avais vraiment hâte que l'événement revienne et que la tradition se perpétue, confie-t-elle.

Ouvrir en mode plein écran

Les soirées de danse avaient repris l'année dernière après une pause de deux ans en raison de la pandémie. Mais entre-temps, les heures d’ouverture de l’hôtel de ville ont été réduites. Par conséquent, le personnel de sécurité était moins nombreux et l’accès aux toilettes publiques a été limité.

Selon Mme Gherasim, l’installation de bornes de sécurité a également rendu difficile la venue de camions de cuisine de rue, mais les organisateurs étaient tout de même parvenus à s'adapter.

Aucune explication

Lundi, ni le bureau du maire ni le personnel de la ville n'ont été en mesure d’expliquer pourquoi l'événement avait été annulé.

Mme Gherasim croit que l’intérêt du maire pour l'événement a tout simplement diminué.

Ce qui a vraiment changé entre l'année dernière et cette année, ce n'est pas tant les heures d'ouverture de l’hôtel de ville ou l'accès au lieu, mais plutôt qui est rendu maire, ainsi que ses priorités, avance-t-elle, en faisant allusion à l'élection de Mark Sutcliffe, qui a succédé à Jim Watson.

Une participante de longue date, Eliza Mystille, croit que l’annulation de Salsa à l’hôtel de ville est une erreur. Elle se dit très déçue puisqu’elle avait vanté la soirée de danse à des professionnels qu’elle tentait de convaincre de venir s’installer à Ottawa.

Je ne sais pas exactement pourquoi, ni qui a pris cette décision, mais je ne pense pas que l’on comprenne l'importance de cet événement, dit-elle.

Mme Gherasim espère que cette annulation ne signifie pas que l’hôtel de ville n’est plus un lieu de rencontre culturel. Pour elle, la Ville d’Ottawa, ce ne sont pas seulement des gens qui vont payer leur contravention de stationnement.

Ça renforçait l'esprit communautaire, mais aussi le sentiment qu'Ottawa n'est pas une ville ennuyeuse comme nous tentons constamment de le prouver aux autres villes.

Avec les informations de Stu Mills, CBC News