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Shakespeare in The Ruins célèbre l’ancien et le nouveau pour son 30 e anniversaire

Rodrigo Beilfuss, en mai 2023.

Rodrigo Beilfuss est le directeur artistique de Shakespeare in The Ruins depuis 2019.

Photo : Gracieuseté Rodrigo Beilfuss

Pour son 30e anniversaire, la compagnie théâtrale Shakespeare In The Ruins prévoit deux nouveaux spectacles qui seront joués dans les ruines trappistes de Saint-Norbert à partir du 1er juin.

Dans le programme figure La nuit des rois, une pièce classique écrite par Shakespeare et une nouvelle pièce, The Dark Lady, écrite par une artiste francophone, Jessica B. Hill. Cette pièce met en scène la première femme qui a publié dans l’histoire, à l’époque de Shakespeare.

La particularité de ces spectacles est qu’ils sont accompagnés de musique.

The Dark Lady met en musique de la guitare traditionnelle espagnole, interprétée par le musicien winnipégois George Bajer-Koulack. Pour La Nuit des Rois, de la musique électro viendra se mêler au texte classique de Shakespeare.

Les ruines de l'ancien monastère des pères trappistes, à l'extérieur du quartier de Saint-Norbert, à Winnipeg, en septembre 2021

Les ruines de l'ancien monastère des pères trappistes se trouvent juste à l'extérieur du quartier de Saint-Norbert. C'est ici que les représentations de la compagnie "Shakespeare in the ruins" ont lieu.

Photo : Radio-Canada / Simon Deschamps

Ces deux spectacles représentent une symbolique forte pour Rodrigo Beilfuss, qui est à la tête de la direction artistique de la compagnie depuis 2019.

Ces deux spectacles célèbrent le passé et nous permettent de regarder vers l’avenir, explique-t-il. Pour les 30 prochaines années, je souhaite que les gens continuent à apprécier la valeur du théâtre classique. Je souhaite que les gens n’oublient pas ces histoires fantastiques et ne se focalisent pas toujours sur la nouveauté.

C’est une histoire particulière qui lie l’auteur britannique William Shakespeare et le directeur artistique d’origine brésilienne.

Rodrigo Beilfuss est arrivé au Canada lorsqu’il avait 18 ans. Il est alors entré à l’université et son premier contact avec la langue anglaise s'est fait grâce à l'œuvre de Shakespeare.

J’avais un professeur qui m’a fait connaître Hamlet et j’ai adoré. J’ai trouvé cela si mystérieux, complexe et difficile. Mais pour moi, cela a été ma source d’inspiration pour l’apprentissage de la langue anglaise, explique Rodrigo Beilfuss.

Le plus drôle, c’est que tout le monde dans la classe disait que c’était une langue difficile à comprendre, même pour les personnes qui viennent d’ici et qui parlent anglais, dit-il avec un sourire.

J’aime Shakespeare, car il m'a montré le chemin pour m’intégrer dans cette culture à laquelle j’appartiens dorénavant davantage grâce à la langue.

Une citation de Rodrigo Beilfuss, directeur artistique de Shakespeare in the ruins

Pourtant, son premier contact avec Shakespeare avait déjà eu lieu au Brésil.

D’où je viens, la première initiation à Shakespeare que j’ai eue, a été par le théâtre en français. Au Brésil, on travaille à partir de la traduction française de Shakespeare pour adapter les œuvres en brésilien, par la suite, raconte Rodrigo Beilfuss. L’influence française dans les arts au Brésil est très forte et c’est aussi le cas pour les œuvres littéraires.

Mon école secondaire s'appelait d’ailleurs École Le Petit Prince. J’ai grandi en lisant Astérix et Obélix, poursuit-il. Pour moi, c’est donc une connexion intéressante entre le français et l’anglais. C’est vraiment bizarre de passer par la culture française pour avoir accès à la culture anglaise, mais c’est comme ça au Brésil.

Pour Rodrigo Beilfuss, Shakespeare est un auteur important encore aujourd’hui.

Nous vivons dans un monde de l’efficacité et de l’abréviation. Je pense que Shakespeare nous offre cette chance d’être grand, d’être plus que ce que nous sommes en utilisant la langue et toutes ses subtilités, explique-t-il. Apprécier les sons de la langue, prendre le temps, être complexe. Nous ne prenons plus le temps de nous connecter aux autres. Shakespeare peut nous apprendre à ralentir et à prendre soin de notre langage de manière plus consciente.

Rodrigo Beilfuss invite tout le monde à venir découvrir ou à redécouvrir l'œuvre de Shakespeare.

J’espère que la communauté francophone traversera la rive pour venir nous voir. Ces spectacles sont pour tout le monde, peu importe la langue ou les origines. C’est le temps de se rendre au parc et de faire la fête!, conclut-il avec enthousiasme.

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