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Les impacts de l’intelligence artificielle en éducation abordés dans un colloque à l’UQAC

Un homme parle devant une foule.

Des experts de partout au Québec sont venus présenter une conférence sur le thème de l'intelligence artificielle dans l'éducation.

Photo : Radio-Canada / Maxime Hébert-Lévesque

Le Carrefour de l’enseignement et de l’apprentissage de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pose une première action pour démystifier l’intelligence artificielle (IA) et ses effets sur l'intégrité académique. L’organisation a tenu un colloque à l’UQAC lundi réunissant une dizaine d’experts de l’IA pour répondre aux questions des professionnels du monde de l’éducation.

La rencontre s’est tenue tout au long de la journée lors de l’événement nommé Intégrité académique et intelligence artificielle.

Ils étaient plus de 250 spectateurs, tous issus du monde de l’enseignement. Plusieurs étaient sur place dans un amphithéâtre de l’UQAC, mais d'autres ont suivi l'événement en ligne, pour écouter les présentations de 10 experts provenant de partout au Québec sur l’IA.

C’est une technologie qui change un peu tout. Dans un futur proche, ça va affecter toute la société. Que ça soit sur le plan économique, politique et social puis déjà en éducation, ça pose des défis. L’objectif aujourd’hui, c’est de commencer à réfléchir, se renseigner, écouter les conférences, poser des questions. Les universités, les cégeps, les centres de services scolaires, on va s’adapter, les choses changent. On ne peut pas faire comme si l'intelligence artificielle n’existait pas, explique l’un des organisateurs du colloque et directeur du Carrefour de l’enseignement et de l’apprentissage à l’UQAC, Patrick Giroux.

Un homme prend la pose.

Patrick Giroux est professeur en technologie éducative à l'UQAC et directeur du Carrefour de l'enseignement et de l’apprentissage.

Photo : Radio-Canada / Maxime Hébert-Lévesque

La programmation était orientée sur les conférenciers, mais une grande place était également laissée pour les questions du public. L’intelligence artificielle et ses nombreuses possibilités présentées par les intervenants ont suscité à la fois l'enthousiasme chez les spectateurs, mais aussi de nombreux doutes.

C’est l’intégrité académique, c’est le plagiat, entre autres. C’est la première question que tout le monde se pose. Parce qu’il y a déjà des intelligences artificielles capables de faire des images à ta place et capables de faire des textes à ta place. La première crainte, c'est que les enseignants ont peur que les étudiants ne fassent plus rien et que l’intelligence artificielle fasse tout à leur place , poursuit Patrick Giroux.

Pour Martine Peters, directrice du Partenariat universitaire sur la prévention du plagiat et professeure à l’Université du Québec en Outaouais (UQO), le colloque de l’UQAC arrive à point. Elle souligne que le phénomène prend de l’ampleur et que les institutions d’enseignements doivent s’adapter rapidement à l’arrivée de nouveaux outils s’apparentant à l’IA.

Une femme prend la pose.

Martine Peters est professeure à l'Université du Québec en Outaouais et directrice du Partenariat universitaire sur la prévention du plagiat.

Photo : Radio-Canada / Maxime Hébert-Lévesque

Notre idée principale, dès le départ, c’était de former les profs [par l’organisation d’un colloque sur l’intégrité académique et l’intelligence artificielle]. On a fait une collecte de données en janvier dans sept universités québécoises et ce qu'on a vu, c’est que les étudiants, déjà après quelques mois, on a 13 % des étudiants qui disent qu’ils se sont servi de l’IA pour effectuer leurs travaux. Quand je dis 13 %, ce sont des étudiants qui disent qu’ils le font parfois, souvent, et tout le temps. On n'a aucune idée comment ils l’ont utilisé [l’IA] et s’ils l’ont utilisé pour plagier, dit-elle.

Mme Peters ajoute que ce seront les professeurs qui auront le mandat d’assurer l’intégrité académique.

De l'autre côté du spectre, le professeur adjoint au département de mathématiques à l’UQAC et conférencier lors de l’événement, Julien Maitre, voit l’arrivée de l’IA dans le domaine scolaire comme étant une bonne chose. Il fait le parallèle de l’arrivée de l’IA dans le domaine de l’éducation à celui de l'arrivée de l’Internet à la fin du siècle dernier.

Un homme prend la pose.

Julien Maitre est professeur adjoint au département d’informatique et de mathématique de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Photo : Radio-Canada / Maxime Hébert-Lévesque

L’IA c’est bien plus que ChatGPT. Ce sont des systèmes experts qui sont capables de simuler des vols d’oiseaux, ce sont des systèmes avec des algorithmes capables d’optimiser des trajets de livraison, ce sont des systèmes capables de faire de la détection d’objets, etc. [...] Arrêtez cette frénésie autour de l’IA, le vrai problème aujourd’hui, ce n’est pas nécessairement l’IA, ce sont les données et ce qu’on fait les données. Donc ce sont les intentions au départ qui sont les plus importantes et pas les outils et l’IA est pour l’instant un outil, indique-t-il.

Par ailleurs, Julien Maitre a ajouté que ses étudiants ont programmé une intelligence artificielle qui identifie les messages haineux sur les réseaux sociaux donc l’application est vraiment bonne et l’intention est vraiment là, assure-t-il.

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