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Commotions cérébrales : du hockey aux violences conjugales

Trevor Linden assis sur un fauteuil dans un décor sombre.

L’ancien capitaine des Canucks de Vancouver, Trevor Linden, lors du tournage d'une vidéo de sensibilisation pour le YWCA. Dans la vidéo, il décrit les symptômes d'une commotion cérébrale et finit par dire : « Mais cette histoire n'est pas la mienne. »

Photo : YWCA Metro Vancouver

Radio-Canada

L’ancien joueur vedette des Canucks de Vancouver Trevor Linden prête sa voix à une campagne du YWCA du Grand Vancouver afin de sensibiliser la population aux commotions cérébrales chez les victimes de violence conjugale. Selon le YWCA, celles-ci surviennent bien plus souvent dans ce contexte que dans celui fréquenté par les athlètes professionnels.

Ce qui est triste avec la violence conjugale, c'est que les gens n'aiment pas en parler et qu'il est difficile d'en parler, souligne Trevor Linden.

Les femmes ne sont pas diagnostiquées, elles ne sont pas traitées pour cela. C'est une chose que nous pouvons changer, espérons-le, en mettant ce problème en lumière.

Une citation de Trevor Linden, ancien capitaine et président des Canucks de Vancouver

Selon une estimation du YWCA du Grand Vancouver, pour chaque commotion cérébrale subie par un joueur de la Ligne nationale de hockey (LNH), environ 7000 femmes et jeunes filles au Canada subissent une commotion cérébrale à la suite de violences de la part d'un conjoint.

Pour calculer cette statistique, le YWCA dit s’être appuyé sur de multiples données recueillies au Canada et aux États-Unis depuis 1997. Le YWCA affirme que le calcul a aussi fait l'objet d'une vérification externe de la part de Karen Mason du projet SOAR (Supporting Survivors of Abuse and Brain Injury Through Research). Ce programme de recherche multidisciplinaire explore l'incidence et les effets des lésions cérébrales chez les femmes ayant vécudes violences domestiques.

Radio-Canada n’a pas pu vérifier cette statistique de façon indépendante.

Selon un rapport de Statistique Canada, (Nouvelle fenêtre) publié en 2021, plus de 4 femmes sur 10 ont subi une forme ou une autre de violence de la part d'un conjoint au cours de leur vie.

Davantage de soutien nécessaire pour les survivantes, selon le YWCA

Le YWCA du Grand Vancouver estime que la sensibilisation aux commotions cérébrales a entraîné d'importantes transformations dans le sport et qu’il est temps d'élever la voix pour soutenir les victimes de violence conjugale.

Selon la vice-présidente des services de logement de l'organisme, Lisa Rupert, les commotions cérébrales peuvent provoquer de graves maux de tête et des migraines, des difficultés à se concentrer et des pertes de mémoire. Elles peuvent aussi augmenter la probabilité de développer des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l'anxiété et des troubles liés à l'utilisation de drogues ou d'alcool.

Il y a beaucoup de femmes qui viennent dans les maisons de transition du YWCA et qui ont reçu des coups à la tête, au visage et au cou, qui ont été étranglées et qui présentent des symptômes qui pourraient être des lésions cérébrales traumatiques, affirme-t-elle. Elles ne savent pas nécessairement qu'il s'agit d'une situation qui peut être vécue par les femmes.

L’organisme demande qu'il y ait davantage de recherches sur la violence entre conjoints et les lésions cérébrales traumatiques, une meilleure formation des intervenants de première ligne et des investissements directs dans des services de soutien pour les personnes qui ont subi une commotion cérébrale à cause de violence conjugale.

Les hommes doivent s’informer, selon Trevor Linden

De son côté, Trevor Linden appelle les hommes et les garçons à s'informer sur la violence et à s'interpeller mutuellement lorsqu'ils ont un comportement violent, quel qu'il soit.

Les hommes doivent commencer à comprendre qu'il faut parler de l'égalité, de l'équité et de la protection [des femmes], dit-il. Les enfants et les jeunes doivent avoir ces discussions avec leurs parents et comprendre que ce n'est pas acceptable.

Calcul de la statistique

Pour son calcul, le YWCA du Grand Vancouver affirme s’être appuyé sur des données tirées d’études réalisées entre 1997 et 2022, provenant de l'Enquête nationale sur les violences sexuelles et entre conjoints du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis (2017) ou de Statistique Canada (2022). Des études publiées dans les revues Family and Community Health Journal (2011) et Canadian Medical Association Journal (1997-2004) ont aussi été utilisées, selon le YWCA.

D'après les informations de Moira Wyton

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