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Visibilité des francophones : les jeunes de T.-N.-L. prêts à relever le défi

Quatre élèves de l'École des Grands-Vents.

Des élèves de l'École des Grands-Vents, à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador. De gauche à droite : Cédric Gendron (5e année), Mateo Lopez Garland (6e année), Naëlle Dantin (6e année) et Flore Cyr (5e année).

Photo : Radio-Canada / Patrick Butler

Cinquante ans après la création de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador, il y a encore du chemin à faire pour accroître la visibilité de la minorité linguistique, selon des jeunes rencontrés par Radio-Canada. Toutefois, ils se disent prêts à relever le défi.

Flore Cyr, une élève en 5e année à l’École des Grands-Vents, à Saint-Jean, raconte qu’elle n'entend pas souvent parler français lorsqu’elle n’est pas à l’école ou à la maison avec ses parents québécois.

Tu vois rarement des personnes hors de cette petite communauté parler français, raconte-t-elle. Mais quand ça arrive, je trouve ça vraiment cool, parce que ça montre qu’on n’est pas tout seuls à Terre-Neuve.

Cédric Gendron, son camarade de classe, ajoute que selon lui, bien des résidents ne sont pas conscients de l’existence d’une communauté francophone dans leur région. Mais on leur apprend ça et ils trouvent ça intéressant, ajoute Cédric, qui espère qu’un jour, il va y avoir plus de personnes qui vont nous reconnaître.

La culture francophone, ça existe ici

Pour Jacob Farrell, élève en 11e année à l’École du Rocher-du-Nord, ça devient comme une habitude d'expliquer aux gens que la langue française, la culture francophone, ça existe ici. La plupart de ses amis parlent anglais. À la maison, il parle surtout anglais parce que son beau-père est anglophone. Mais il fait tout ce qu’il peut pour garder son français.

C’est quand même important d'informer les gens qu'on est ici à Terre-Neuve, même si on est juste quelques milliers de francophones, affirme Jacob, qui veut devenir professeur et enseigner à la prochaine génération d’élèves franco-terre-neuviens.

S’il se projette 50 ans dans l’avenir? J’aimerais voir si on atteint les 100 élèves [à l’École du Rocher-du-Nord]. Même si on atteint 75, j'aimerais au moins voir une croissance dans la population de l’école, estime Jacob, dont la classe ne compte que quatre jeunes à l’heure actuelle. Cette année, environ 50 élèves sont inscrits à l’école, qui va de la 6e à la 12e année.

Mardi, les francophones de Terre-Neuve-et-Labrador fêtent la Journée provinciale de la francophonie. Une liste complète des activités se trouve sur la page Facebook (Nouvelle fenêtre) de la FFTNL.

Revendiquer ses droits

Gaël Corbineau, directeur général de la FFTNL, reconnaît que le manque de visibilité des francophones est très, très clairement ressenti. Mais il rappelle que de nouvelles données publiées en décembre dernier par Statistique Canada témoignent de l'importance de la communauté francophone de Terre-Neuve-et-Labrador et pourraient aider la communauté à obtenir de meilleurs services et de meilleures infrastructures.

C'était toujours le problème. Comment quantifier [la demande de services] lorsqu'on n'a pas de chiffres? explique M. Corbineau, qui dirige la FFTNL depuis 2010. Comment être visible? Paradoxalement, on n'est pas une communauté visible, on est une communauté linguistique.

Gros plan sur le visage de Gaël Corbineau, directeur général de la Fédération des francophones de Terre-Neuve-et-Labrador.

Gaël Corbineau est directeur général de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador depuis 2010.

Photo : Radio-Canada/Philippe Grenier

Selon Statistique Canada, au moins 2215 enfants âgés de 5 à 17 ans de cette province ont le droit d'être éduqués dans une école francophone. Pourtant, environ 360 élèves sont inscrits dans les écoles du Conseil scolaire francophone provincial.

Ceux qui étaient là lorsque la première école à Saint-Jean a été obtenue, l’École des Grands-Vents, se rappelleront qu’ils demandaient une école beaucoup plus grande et on leur a dit : "Non, non, non, vous n'êtes pas nombreux." Avant ça, il n’y avait qu’une trentaine d'enfants dans une autre école, à un autre endroit de la ville, raconte M. Corbineau. L’École des Grands-Vents a été construite pour 120 [élèves] et, au bout de cinq ans, on manquait déjà de place.

J’aimerais voir que plus de personnes parlent de nous, affirme Flore Cyr. Qu’on soit plus reconnus et que le gouvernement prenne plus attention à nos écoles.

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