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Un camp d’été pour garçons fait craindre une thérapie de conversion

Une petite île recouverte d'arbres qui entourent une grande maison.

Le camp d'été pour garçons se trouve sur l'île Caton, dans le fleuve Saint-Jean, près de la ville du même nom.

Photo : Radio-Canada / Graham Thompson

Radio-Canada

Des membres de la communauté LGBT+ au Nouveau-Brunswick jugent préoccupante une publication sur les médias sociaux au sujet d’un camp d’été chrétien pour garçons.

Il s’agit du camp d’été de l’île Caton, près de Saint-Jean, qui accueille des garçons âgés de 14 à 16 ans.

L’activité promet de guider les garçons vers une masculinité authentique, de la confusion à la clarté, selon la publication. Cette dernière a été supprimée de Facebook par la suite.

Vivian Myers-Jones, résidente transgenre de Hampton, a demandé à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) d’enquêter sur la possibilité qu’il s’agisse d’une thérapie de conversion, ce qui est une pratique illégale.

La GRC ne confirme habituellement pas qu’elle enquête à moins que des accusations soient déposées en cour, indique son porte-parole, Hans Ouellette.

40 ans de mauvais souvenirs

La publication mentionne une difficulté croissante à discerner le chemin de ce que signifie être un homme. Elle promet de fournir une définition claire de la masculinité authentique.

Cela me rappelle ce à quoi j'ai dû faire face dans ma jeunesse. Il n'y a pas de belle façon de le dire. À première vue, j'étais capable de faire bonne figure, mais à l’intérieur je vivais un véritable enfer, explique Vivian Myers-Jones.

Vivian Myers-Jones.

Vivian Myers-Jones, résidente de Hampton, a porté plainte à la GRC après avoir lu la publication de l'église Wesleyan sur le réseau social Facebook.

Photo : Gracieuseté/Vivian Myers-Jones

Mme Myers-Jones dit avoir vécu ces difficultés pendant 40 ans. Certains propos de la publication sont les mêmes qu’elle a entendus autrefois.

Tout cela m’a l’air trop familier. J’ai souffert à cause de cela. Je ne veux pas que d’autres en souffrent, particulièrement pas comme j’en ai souffert, ajoute-t-elle.

Il est possible que l’activité s’adresse simplement à des garçons cisgenres, selon l’avocate Amber Chisholm, à Fredericton, qui défend la communauté LGBT+, mais les effets de ce genre de publication sont bien réels, selon elle.

L’effet sur des enfants transgenres non conformes ou queers qui participent à des camps d’été comme celui-ci est vraisemblablement négatif et susceptible de contribuer à les faire demeurer dans un placard, explique Me Chisholm.

Amber Chisholm.

Depuis la criminalisation des thérapies de conversion, toute publicité à ce sujet est vraisemblablement écrite pour ne pas enfreindre le Code criminel, selon l'avocate Amber Chisholm.

Photo : Radio-Canada / Ed Hunter

Nick Schiavo, directeur de l’organisation No Conversion Canada, juge que cette publication est particulièrement préoccupante parce qu’elle s’adresse à des jeunes. Nous sommes très préoccupés et nous observons la situation, souligne-t-il.

L’église Wesleyan ne fait pas de commentaire

La direction du camp d’été de l’île Caton et l’église Wesleyan, qui en est responsable, n’ont pas répondu à des demandes d’entrevue.

En 2020, la direction du camp d’été a interdit à un garçon transgenre l’accès au même chalet que ses amis. La famille a porté plainte à la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick, mais cette dernière a rejeté la plainte.

D’après un reportage de Mia Urquhart, de CBC

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