Front commun pour créer un espace suffisant pour les vélos sur le pont de Québec

L'espace est très restreint pour les cyclistes désirant traverser le pont de Québec. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Les élus municipaux de la grande région de Québec font front commun pour la création d’un espace suffisant et sécuritaire pour les cyclistes et les piétons sur le pont de Québec.
Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) prévoit de grands travaux de réfection du pont de Québec. Il compte du même coup élargir la voie cyclable de 1,3 mètre à 2,5 mètres.
Actuellement, les cyclistes doivent normalement descendre de leur vélo pour traverser le pont de Québec en raison de l'espace restreint.
Toutefois, l'élargissement ne permettra pas aux cycliste de se croiser sans débarquer de leur vélo. Pour la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), cette option est insuffisante. Les élus demandent une piste multifonctionnelle, suffisamment large, sécuritaire et accessible à l’année.
Le ministère ferme la porte.
Nous utiliserons le maximum d’espace disponible mais malheureusement il n’y pas assez d’espace disponible pour rencontrer les normes d’une piste multifoncitonnelle.

Il n'est pas possible de traverser le pont sans avoir à descendre de son vélo. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Les travaux de remplacement du tablier du Pont de Québec nous permettront d’abaisser la voie cyclable et de l’élargir à minimum 2,5 mètres à l’instar du pont Jacques Cartier à Montréal où passent 450 000 cyclistes par année,
ajoute Maxime Roy, attaché de presse de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.
Le pont Jacques-Cartier a été inauguré en 1930.
Opportunité
Selon la CMQ, les travaux de réaménagement constituent une opportunité incontournable
qui doit être saisie par le gouvernement du Québec.
C’est une occasion unique qui ne se produit qu’aux 75 ans ! La planification de ces ouvrages demande du temps. Nous sommes en amont du projet, profitons-en pour donner à la région un lien cyclable et piétonnier digne de notre époque
, affirme Bruno Marchand, maire de Québec et président de la CMQ qui regroupe 28 municipalités de la région.
Il demande beaucoup plus
que ce qui est proposé par le ministère.
Présentement, il n'y a aucun plaisir, c'est même un déplaisir traverser le pont. Que le ministère nous fasse la démonstration que son projet sera intéressant et que ça va permettre aux gens qui utilisent le vélo de l'utiliser, que le pont ne deviendra pas un obstacle qui va obliger les gens à revenir à des moyens de transport qui vont complexifier la circulation interrives. [...] Si la démonstration n'est pas suffisante, pour nous, ce sera inacceptable.

Les cyclistes doivent marcher à côté de leur vélo lorsqu'ils traversent le pont de Québec. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Le maire de Lévis et vice-président de la CMQ, Gilles Lehouillier, abonde dans le même sens. L’électrification des vélos a fait de ce mode de transport l’option souvent la plus efficace et abordable pour bien des travailleurs. Nous devons miser collectivement sur des infrastructures modernes, sécuritaires et confortables : une piste multifonctionnelle est la solution
, dit-il.
Vision de Québec solidaire
Le député solidaire de la circonscription de Taschereau, Étienne Grandmont proposait au MTMD d'étudier la possibilité de réduire le nombre de voies de circulation afin de permettre l'aménagement d'une piste cyclable sécuritaire sur le pont.
Le cabinet de la ministre maintient sa position. Il est impossible de modifier le nombre de voies de circulation sur ce lien routier pour des raisons de sécurité. Notre priorité c’est de nous assurer que tout le monde puisse être en mesure de circuler convenablement et en toute sécurité, qu’on soit en train, en bus, en auto, à vélo ou à pied. On ne retranchera pas une des trois voies. On doit être capable de circuler en sécurité en tout temps et maintenir la fluidité de la circulation en cas d’urgence ou de travaux de maintien,
écrit Maxime Roy.