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Des fermetures d’urgences d’hôpitaux anticipées encore cet été en Ontario

L'entrée du service d'urgence d'un hôpital.

Plusieurs hôpitaux en Ontario craignent de devoir fermer leur urgence temporairement cet été, faute de personnel. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Plusieurs petits hôpitaux en Ontario affirment qu'ils pourraient devoir fermer leur urgence temporairement durant l'été comme l'an dernier, faute de personnel.

Déjà, une demi-douzaine d'hôpitaux ont fermé leur urgence temporairement au cours des derniers jours, y compris à Thessalon, près de Sault-Ste-Marie.

Ça me surprendrait que ce soit la seule fermeture [cet été], lance Tim Vine, PDG de Réseau Santé Rive Nord, qui gère aussi les hôpitaux de Blind River et de Richards Landing.

On fait tout ce qu'on peut pour éviter des fermetures, mais je pense que ce sera impossible cet été.

Une citation de Tim Vine, président de Réseau Santé Rive Nord

Thessalon n'a pas de médecin de famille permanent depuis deux ans, ce qui incite des patients à se tourner vers l'urgence de l'hôpital, souligne M. Vine.

L'Hôpital de Minden doit carrément fermer son urgence de façon permanente à partir du 1er juin en raison de la pénurie de personnel, alors qu'il n'y avait pas eu de fermeture l'été dernier.

Carolyn Plummer, PDG du gestionnaire Haliburton Highlands, explique que les soins d'urgence ont été rassemblés à l'autre hôpital de la région, celui de Haliburton.

C'est pire que l'an dernier.

Une citation de Carolyn Plummer, présidente de Haliburton Highlands Health Services (déclaration)

Agences de recrutement

Mme Plummer ajoute dans une déclaration qu'elle doit faire affaire avec des agences de recrutement pour limiter les effets du manque d'employés.

Il y avait des pénuries de personnel avant la pandémie de COVID-19, mais ça s'est grandement empiré avec la pandémie, dit-elle.

L'Hôpital du district de Perth et Smiths Falls a dû lui aussi se tourner vers des agences de recrutement pour stabiliser son niveau de personnel. Le coût : 2,8 millions de dollars l'an dernier, indique son président, Michael Cohen.

Anthony Dale, PDG de l'Association des hôpitaux de l'Ontario, précise que la proportion des infirmières provenant d'agences est passée d'environ 1 % à 2 % durant la pandémie.

Les taux facturés par les agences ont explosé. Elles tirent profit de la situation.

Une citation de Anthony Dale, président de l'Association des hôpitaux de l'Ontario

Il espère voir plus de stabilité dans les urgences en Ontario cet été, grâce à différents investissements gouvernementaux.

La province a lancé plusieurs initiatives, y compris la gratuité scolaire pour les infirmières qui acceptent de travailler en région et la reconnaissance immédiate des compétences des infirmières venant d'autres provinces.

Avec les informations de La Presse canadienne

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