La Cour fédérale suspend le renvoi d’une Edmontonienne en Inde pour un faux document

Karamjeet Kaur risque d’être renvoyée du Canada parce qu’elle a soumis une fausse lettre d’admission pour obtenir son permis d’étude.
Photo : Radio-Canada / Rick Bremness
Un juge de la Cour fédérale accepte de suspendre temporairement l’expulsion du Canada d’une femme d’Edmonton à quelques heures de son départ.
Samedi, le juge Alan Diner a approuvé la demande de surseoir à l’expulsion prévue lundi matin jusqu’à ce que la révision judiciaire d’une décision d’un agent des services frontaliers de ne pas retarder l’expulsion soit terminée.
Le juge note que sa décision confirme le report demandé dans le processus de révision, mais il ajoute qu’il reste à répondre à la question de l’évaluation raisonnable des risques liés à un renvoi en Inde par l’agent.
Arrivée au Canada pour poursuivre ses études il y a 5 ans, Karamjeet Kaur fait aujourd’hui face à l’expulsion après que les autorités se soient rendu compte qu’une confirmation d’admission falsifiée était jointe à sa demande de visa sans que celle-ci ne le sache.
Même si les autorités reconnaissent que l’étudiante ne savait pas que la lettre était falsifiée, elles affirment qu’il était de son devoir de confirmer son admission dans un établissement d’enseignement canadien.
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Un renvoi dangereux, selon son avocat
Vendredi, l’avocat de Mme Kaur, Stewart Istvanffy, a soutenu que sa cliente devait obtenir l’autorisation de rester au Canada jusqu’à ce que sa demande de résidence pour raisons humanitaires soit traitée.
Selon lui, un renvoi en Inde pourrait mettre la vie de sa cliente en danger à cause des accusations portées contre l’agent d’immigration indien qui a falsifié la lettre.
Cette personne est toujours libre et a déjà menacé [Karamjeet Kaur] de lui jeter de l’acide au visage, en plus d’avoir menacé sa famille
, a affirmé l’avocat.
Il a ajouté que sa cliente était également en danger parce que des photos d’elle participant à une manifestation organisée par un mouvement séparatiste ont circulé.
De son côté, la Couronne a argué que trop de temps s’est écoulé entre la découverte de la lettre falsifiée et la demande de résidence pour raisons humanitaires et a remis en question la crédibilité de Mme Kaur.
Avec les informations d’Andrea Huncar