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La marche qui roule : se défaire des tabous entourant le handicap

Des personnes circulent à pied et en fauteuil roulant sur une piste de course automobile.

Le reportage d'Edouard Dubois

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Plus d’une centaine de personnes ont défilé sur le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R), dimanche, à l’occasion de La marche qui roule, un événement visant à accroître la visibilité des gens en situation de handicap.

L’événement était organisé par Alin Robert et sa conjointe, l’artiste peintre et chroniqueuse Marie-Sol St-Onge, victime d’une quadruple amputation après avoir contracté la bactérie mangeuse de chair en 2012. Bien connue du public pour ses témoignages empreints de sensibilité et d’humour, la Trifluvienne marchait pour démontrer la résilience et la joie qui rythment la vie malgré le handicap.

[Il y avait des] gens avec des difficultés, en fauteuil roulant, en marchette et avec des béquilles. De voir tout ce beau monde-là avancer avec le sourire, c’était tellement fort comme image, a-t-elle déclaré à l’issue de l’événement.

Si son instigatrice s’attendait à accueillir une cinquantaine de marcheurs tout au plus, quelque 110 personnes ont foulé la piste du GP3R.

J’aurais eu le goût de faire le tour plusieurs fois, s’est exclamée Annick L'Heureux, assise dans son fauteuil roulant. C'est une belle occasion pour que du monde comme nous puisse se retrouver, a renchéri Jean-François Perron, qui faisait la marche à ses côtés.

La vision de marcheurs tout sourire comme Annick L’Heureux et Jean-François Perron permet de briser les tabous misérabilistes qui collent à la peau des personnes en situation de handicap, font valoir les organisateurs de La marche qui roule.

Quand on se fait couper deux bras et deux jambes, on a le réflexe de pleurer, évidemment, et c’est souvent là que c’est capté par les médias. Mais la vie après, on la voit moins. Alain et moi, on s’amuse énormément sur les réseaux sociaux pour dédramatiser tout ça, et je pense que c’est ce que les gens apprécient, explique Marie-Sol St-Onge.

Marie-Sol St-Onge en chaise roulante sur le circuit du Grand Prix de Trois-Rivières.

Entrevue avec Marie-Sol St-Onge

Photo : Radio-Canada / Edouard Dubois

La marche qui roule avait aussi pour but de répandre la joie et de briser l'isolement. Tu sais qu’ils viennent de passer l'hiver; c’est plus difficile pour eux autres; donc, de rouler sur un circuit comme ça, sans obstacle, c'est le rêve, a ajouté Alin Robert.

L’événement a même attiré la venue du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, qui s’est engagé à mettre l’épaule à la roue pour faciliter l’intégration des personnes en situation de handicap.

On a travaillé fort au gouvernement au niveau de l’aide aux familles, de l'hébergement, des activités de jour et, cette année, on travaille sur le répit. Toute suggestion est la bienvenue pour permettre une société plus inclusive, a-t-il commenté.

La marche qui roule reviendra pour une deuxième année, l’an prochain, ont confirmé ses organisateurs.

Avec les informations d’Edouard Dubois

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