Une garderie d’Ottawa menacée de fermeture dès lundi

Une garderie du centre-ville d'Ottawa pourrait devoir fermer, faute de permis. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Rob Kruk
La garderie Sandy Hill ne possède pas les permis nécessaires pour poursuivre ses activités au-delà de lundi, le 29 mai 2023.
Les problèmes de la garderie Sandy Hill ont débuté en décembre 2022, lors de l’incendie qui a ravagé ses locaux pendant le congé du temps des fêtes. L’établissement, au cœur du quartier Côte-de-Sable, était alors fréquenté par une quarantaine de familles.

La garderie Sandy Hill, lors de l'incendie en décembre 2022 (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / David Bates
La garderie Sandy Hill a pu maintenir ses activités dans le même voisinage en déménageant quelques semaines plus tard dans une église prête à l’accueillir, rue Cumberland. Ce nouveau toit, au sous-sol de l’Église unie St.Paul’s-Eastern, est cependant temporaire, puisque les locaux ne sont pas réglementaires selon le Code du bâtiment. En effet, il n’y a pas suffisamment de salles de toilette pour combler les besoins de la clientèle et des employés du service de garde.
Les autorités acceptent tout de même d’accorder un permis pour que la garderie s’établisse dans ces lieux, le temps que des travaux de construction soient complétés dans un immeuble de la Basse-Ville, où ira s’installer définitivement la garderie.
Cependant, les travaux de construction du nouvel emplacement prennent plus de temps que prévu, et ne seront pas terminés avant plusieurs mois. En fait, les services de garde de Sandy Hill pourraient ne pas pouvoir y emménager avant novembre 2023. Or, le permis de la garderie pour demeurer dans l’église arrive à échéance ce lundi, 29 mai.
Discussions, mais pas encore de solution
Le problème revêt une certaine complexité, puisque c’est la Ville qui est responsable du respect du Code du bâtiment, mais c’est le ministère de l’Éducation de l’Ontario qui délivre les permis pour les garderies.

Lucille Collard, députée provinciale d'Ottawa-Vanier.(Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
La députée provinciale d’Ottawa-Vanier Lucille Collard, qui s’implique dans ce dossier, résume ainsi la situation: Il faudrait une exemption de la part de la Ville pour pouvoir rester là. Ce qu'on veut, c'est une dérogation, une permission de la Ville de ne pas rencontrer les normes du Code de bâtiment. Puis, une fois que cette dérogation-là sera accordée, la province pourra ensuite émettre le permis.
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Des problèmes de communication entre la garderie et les autorités ont aussi contribué à faire traîner en longueur ce casse-tête administratif, comme l'explique la conseillère municipale du quartier Rideau-Vanier Stéphanie Plante.
Les préposées, elles ne sont pas des promoteurs, des développeurs, elles ne connaissent pas tous les règlements des bâtiments. Où elles étaient avant c'était bien aménagé pour les enfants. Mais là, c'est un lieu complètement nouveau.
La conseillère municipale indique que ce dossier prouve à quel point il est primordial d’asseoir toutes les parties à la même table, employés de la garderie, parents, municipalité et gouvernement provincial, pour résoudre des problèmes avant qu’il ne soit trop tard.

Stéphanie Plante, conseillère du quartier Rideau-Vanier (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
On ne veut pas perdre des garderies
, lance-t-elle.
Une importante rencontre s’est déroulée vendredi entre la province et la Ville pour trouver une solution
, poursuit Stéphane Plante. On ne veut pas séparer les enfants, on ne veut pas perdre une garderie dans un quartier comme ça
, répète-t-elle.
On se croise les doigts, [on espère] qu’ils vont avoir une extension temporaire
, conclut la conseillère, avec espoir.
Avec les informations de Rosalie Sinclair