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Le tout premier ballet wolastoq Pisuwin est couronné de succès

Un danseur et une danseuse autochtones professionnelle de ballet sur une estrade dansent.

Des danseurs du ballet Pisuwin lors de la représentation à la salle de spectacle Playhouse, à Fredericton, le 12 mai 2023.

Photo : Ben Champoux Photography

Radio-Canada

Plus de 3000 personnes ont assisté aux cinq représentations du ballet Pisuwin qui ont eu lieu dans différentes salles de spectacles néo-brunswickoises en mai. Avec cette œuvre, la Première Nation Wolastoqey expose sa culture et ses traditions.

Le ballet est le fruit d’une collaboration entre le cofondateur du Ballet Atlantique Canada, directeur et chorégraphe Igor Dobrovolskiy et l’artiste autochtone multidisciplinaire de la Première Nation Saint Mary’s Possesom Paul.

Nous voulons célébrer un peuple qui se reprend en main; nous voulons que tout le monde ait l’impression d’avoir pris part à cette aventure, clame Possesom Paul.

Basée sur un conte wolastoq, l’œuvre est présentée sur la musique originale du compositeur primé Jeremy Dutcher, musicologue wolastoqey originaire de la Première Nation Tobique, au Nouveau-Brunswick.

Des danseurs autochtones professionnels de ballet sur une estrade dansent.

Le ballet Pisuwin met en scène huit danseurs.

Photo : Ben Champoux Photography

L’œuvre multidisciplinaire est une mise en garde contre la menace et le danger que pose la consommation insatiable. Elle mise sur l’importance de bâtir un avenir durable, en harmonie avec l’eau source de vie, ainsi que les éléments de la terre, du vent et du feu.

L’artiste invité, le danseur métis Jera Wolfe, incarne le rôle principal et partage la scène avec les danseurs de Ballet Atlantique. De plus, plusieurs créateurs autochtones ont participé au projet, allant de la confection des costumes aux projections vidéo.

Des danseurs autochtones dansent sur une estrade.

Le danseur métis Jera Wolfe (à droite).

Photo : Ben Champoux Photography

Le Ballet Atlantique Canada souhaite, avec cette création, poser un geste concret pour tendre la main aux peuples autochtones et mettre en valeur leur culture.

Un ballet rassembleur

La danseuse de Ballet Atlantique Canada Stéphanie Audet incarne l’élément de l’eau dans le spectacle. Elle croit que les arts et la culture sont le médium parfait pour la réconciliation.

Je suis certaine qu’il y a place à un nouvel échange, une nouvelle approche, un nouveau partage. On veut unir puis c’est ça la beauté de la chose, on peut le faire tous ensemble, lance-t-elle. C’était vraiment incroyable tous les gens qui ont pu faire ce projet-là.

Un danseur et une danseuse autochtones dansent sur une estrade.

Les danseurs du ballet Pisuwin dansent sur la musique du compositeur Jeremy Dutcher, récipiendaire en 2018 du prix Polaris et du prix Juno en 2019 pour l’Album autochtone de l’année.

Photo : Ben Champoux Photography

Ça rassemble vraiment toutes les cultures, les communautés. Il y avait de jeunes adultes, des enfants, des personnes plus âgées, la communauté autochtone, les français, les anglais. Je trouve que c’est un bel exemple rassembleur, affirme la présidente du conseil d’administration de Ballet Atlantique Canada, Rachel Maillet.

Guichets fermés et ovations

Pisuwin était présentée samedi soir à guichets fermés au théâtre Capitol de Moncton. Ça a été une présentation comble ici ce soir et partout ailleurs, Saint-Jean, Fredericton, Edmundston et puis Miramichi, indique Rachel Maillet.

À la sortie du théâtre Capitol samedi soir, beaucoup de spectateurs époustouflés en avaient grandement à dire sur le spectacle.

C’est la première fois, nous, que nous assistons à un spectacle comme celui-ci, clame Suzanne Tarte Poussart.

Pour une fois, on a renversé la roue. On a tout le respect d’apprendre ce qu’ils ont à nous montrer. Que du talent.

Une citation de Evelyn, spectatrice

Ça nous fait connaître une légende autochtone wolastoq, je trouve que c’est excellent de voir le nombre de personnes qui sont venues. La réconciliation commence à se faire graduellement. Jamais je n’aurais imaginé qu’à Moncton on aurait une telle qualité de spectacle, poursuit Catherine Laratte. C’est magique.

Un danseur autochtone de ballet danse sur une estrade.

« Pisuwin nous pousse à confronter notre cupidité et notre aliénation, tout en nous incitant à prendre un chemin différent ; celui de la connexion, de la communauté et de la plénitude », peut-on lire sur le site de Ballet Atlantique Canada.

Photo : Ben Champoux Photography

Selon Rachel Maillet, beaucoup de gens auraient aimé voir le spectacle, mais n’ont pas pu, en raison des salles combles.

Ce que je souhaite, c’est que finalement l’on puisse faire une tournée pancanadienne parce que je trouve que ça donne un beau message, conclut-elle.

Plusieurs représentations du ballet sont du moins prévues à l’automne à Terre-Neuve ; à Stephenville le 13 octobre, à Corner Brook le 15 octobre, à Grand Falls-Windsor le 18 octobre, à Gander le 20 octobre et à Saint-Jean le 23 octobre.

Pisuwin va aussi être présenté à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard le 28 octobre et à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 4 octobre.

D’après le reportage d’Anne-Marie Parenteau

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