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Dette : Biden et les républicains s’entendent pour éviter un défaut de paiement

Kevin McCarthy lors d'un point de presse devant son bureau à Washington.

Kevin McCarthy, le président de la Chambre des représentants, a indiqué que l'entente sera soumise au vote mercredi.

Photo : Associated Press / Patrick Semansky

Agence France-Presse

À quelques jours de l’échéance, le président américain Joe Biden et le leader républicain Kevin McCarthy ont conclu samedi un « accord de principe » pour éviter un défaut de paiement des États-Unis, mais cette entente devra encore être validée par le Congrès.

La Chambre des représentants, à majorité républicaine, votera mercredi, a indiqué son patron. Viendra ensuite le Sénat, à majorité démocrate.

Kevin McCarthy a dit estimer dans une courte allocution que le compromis budgétaire trouvé, dont il n’a pas livré le détail, est tout à fait digne du peuple américain.

Le dirigeant conservateur s’est seulement félicité des réductions historiques des dépenses publiques que l’accord prévoit, selon lui, ce qui était la principale revendication des républicains.

Il a indiqué qu’il s’entretiendra à nouveau dimanche avec le président démocrate et qu'il publiera le même jour le texte, résultat de difficiles négociations.

Cet accord est un compromis, ce qui veut dire que chacun n'obtient pas tout ce qu'il veut, a pour sa part réagi Joe Biden, assurant que le texte réduit les dépenses tout en protégeant des programmes publics essentiels.

Le président démocrate a dit estimer que l'accord avec les conservateurs est une bonne nouvelle parce qu'il évite ce qui aurait été un défaut [de paiement] catastrophique.

Selon plusieurs médias américains, l’accord conclu entre l’exécutif et l’opposition relève pendant deux ans, après l’élection présidentielle de 2024, le plafond d’endettement public des États-Unis.

Sans relèvement de cette limite, la première puissance mondiale risquait de se trouver en défaut de paiement le 5 juin, incapable d’honorer ses engagements financiers, qu’il s’agisse de salaires, de retraites ou de remboursements à ses créanciers.

Graves conséquences sans accord

Comme toutes les grandes économies ou presque, les États-Unis vivent à crédit.

Toutefois, contrairement aux autres pays développés, l’Amérique bute régulièrement sur une contrainte juridique : le plafond de la dette, le montant maximal d’endettement des États-Unis, qui doit être formellement relevé par le Congrès.

De cette procédure législative de routine, les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants depuis janvier, ont fait un instrument de pression politique.

Refusant de faire un prétendu chèque en blanc au président démocrate, ils ont conditionné tout relèvement de ce plafond, actuellement fixé à 31 400 milliards de dollars, à des coupes budgétaires.

Et ils ont placé en Kevin McCarthy, qui se pose en défenseur intransigeant de la rigueur budgétaire, la responsabilité de négocier avec le président octogénaire.

Joe Biden, candidat à sa propre réélection, a longtemps refusé de venir à la table des négociations, accusant l’opposition de prendre l’économie américaine en otage en exigeant de telles coupes.

Après plusieurs réunions à la Maison-Blanche entre les deux hommes, les équipes du président et du leader républicain se sont finalement attelées à des séances de négociations interminables, toutes abondamment commentées par le Tout-Washington.

Entre les mains des élus

L’accord de principe conclu samedi soir donne un peu d’air aux marchés financiers, qui n’ont jamais vraiment paniqué mais que cette paralysie commençait à impatienter.

L’agence de notation Fitch avait placé jeudi sous surveillance la note AAA des États-Unis, estimant que l’échec à trouver un accord constituerait un signe négatif en matière de gouvernance.

L’économie mondiale, déjà en proie à une forte incertitude, aurait pu se passer de ces tractations tendues, avait aussi critiqué la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.

Il reste que ce compromis doit désormais être validé par le Sénat, contrôlé de justesse par les démocrates, et par la Chambre des représentants, sur laquelle les conservateurs ont une fragile majorité.

Certains progressistes au sein du Parti démocrate, tout comme des élus du Parti républicain, ont menacé de ne pas ratifier ou de retarder au maximum un texte qui ferait trop de concessions au camp adverse.

Il est de fait très courant que des compromis de dernière minute soient conclus dans ce type de dossier.

Un élu républicain à la Chambre des représentants, Bob Good, a dès samedi affirmé qu'au vu de ce qu'il savait du compromis, aucun élu se réclamant du camp conservateur ne pourrait justifier un vote positif.

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