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Inquiétudes dans la communauté trans devant la montée d’un mouvement haineux

Une affiche à l'extérieur.

La montée d’un mouvement de haine et de discrimination, en particulier aux États-Unis, inquiète la communauté trans de la région.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Radio-Canada

La communauté trans de la région craint un recul de ses droits devant le mouvement haineux envers les personnes trans qui se radicalise au pays et aux États-Unis.

Des membres de la communauté LGBTQ+ ont exprimé leurs craintes au lendemain de la manifestation d’opposition à la lecture d'un conte à des enfants par la drag queen Karine O’Kay à Jonquière.

La montée d’un mouvement de haine et de discrimination, non seulement aux États-Unis mais aussi au Québec et au Canada, inquiète la présidente d’Entraide Trans Saguenay–Lac-Saint-Jean, Claude Amiot.

On ne se sent plus en sécurité, nos droits sont très fragiles, alors c’est très inquiétant, a-t-elle laissé tomber.

Mme Amiot se dit tout de même satisfaite du déroulement de la manifestation et de la contre-manifestation vendredi devant la bibliothèque Hélène-Pedneault.

Une femme devant une terrasse.

Claude Amiot, présidente d'Entraide Trans Saguenay–Lac-Saint-Jean

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Occasion pour sensibiliser

Même si elle constate que plusieurs membres de la communauté trans ont l'impression de faire un pas de recul dans la défense de leurs droits, Claude Amiot croit que l’événement aura tout de même permis de faire de la sensibilisation.

C'est un bel exercice de sensibilisation, on va dire. C’est négatif, oui et non. Les manifestants, ils ont une pensée, puis ils ont le droit de manifester leur pensée, puis de s'exprimer. De notre côté, on s'est exprimés aussi hier et les gens se sont exprimés de façon correcte. De notre côté, c'est quasiment une belle rencontre, a-t-elle affirmé.

Des gens réunis autour d'un bar.

Plusieurs dizaines de manifestants étaient présents aux abords de la bibliothèque Hélène-Pedneault vendredi.

Photo : Radio-Canada / Julie Larouche

Le contexte actuel la fait tout de même réfléchir à sa propre situation personnelle. Elle croit qu’elle n’aurait pas vécu sa transition de la même manière il y a quatre ans. Je le ferais quand même, mais je le ferais peut-être avec certaines inquiétudes que je n’ai pas eues à l'époque, a-t-elle affirmé.

Impact sur la mobilisation

De son côté, la drag queen Karine O’Kay, personnifiée par Marc Boily, s’est dite très satisfaite du déroulement de la lecture du conte vendredi soir, lors d’un entretien téléphonique avec Radio-Canada. Elle constate que cette rencontre a même pu encourager certaines personnes présentes à se mobiliser.

Une drag queen lit des histoires à des enfants.

Environ 35 enfants ont pu entendre les contes lus par Karine O'Kay vendredi.

Photo : Radio-Canada / Julie Larouche

L’impact de la manifestation sur la mobilisation de la communauté et sur la sensibilisation de la population a aussi été abordé lors d’un bar des sciences qui a eu lieu samedi après-midi à Chicoutimi sur les problèmes et les questionnements entourant la communauté LGBTQ+.

C'est une occasion aussi de pouvoir dire : "Il y en a, des solutions. Prenons le temps de nous parler, prenons le temps de nous connaître les uns les unes et les autres, a souligné Audrey LeTellier, coordonnatrice du Comité UQAC+.

C'est quand on comprend qu'on se sensibilise aussi, parce que souvent, la résistance vient du fait de ne pas comprendre, a-t-elle ajouté.

Première clinique de transition légale

Malgré le contexte, les organismes souhaitent continuer à accompagner les personnes qui souhaitent entreprendre des démarches pour changer de sexe ou de nom.

Quelques personnes ont participé samedi à Chicoutimi à une clinique de transition légale. Il s’agissait d’une première dans la région.

Les démarches juridiques entourant un changement de sexe ou de nom peuvent être complexes, explique la militante et juriste transféministe Céleste Trianon, qui a mis ce projet sur pied.

Une femme à côté d'une affiche.

Céleste Trianon, militante et juriste transféministe

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

C'est un service que j'offre à la communauté afin de faciliter l'accès au changement de prénom ou de nom de famille, a-t-elle expliqué.

Ces démarches peuvent parfois compliquer l’accès à un compte bancaire. C'est souvent des choses extrêmement banales qui peuvent être rendues compliquées sans avoir une des pièces d'identité concordantes, a-t-elle indiqué.

D’après un reportage de Gabrielle Morissette

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