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Boulevard Martel à Saint-Honoré : un rassemblement émouvant pour réclamer plus de sécurité

Des personnes de dos dans un stationnement.

Plusieurs personnes ont pris part au rassemblement qui avait lieu dans le stationnement de l'église, à Saint-Honoré.

Photo : Radio-Canada / Kenza Chafik

Radio-Canada

Environ 85 personnes ont pris part à un rassemblement émouvant, samedi à Saint-Honoré, pour réclamer des changements et rendre le boulevard Martel plus sécuritaire. Plusieurs ont demandé à nouveau l'aménagement d’un carrefour giratoire et une diminution de la vitesse.

Ce rassemblement fait suite à la mobilisation des citoyens du secteur en mai, à la suite de l’accident qui a coûté la vie au motocycliste Bernard Barrette au début du mois.

La collision s’est produite sur le boulevard à l’intersection du chemin Saint-Marc.

Plusieurs des amis de la victime ont participé au rassemblement qui avait lieu dans le stationnement de l’église de la municipalité en début d’après-midi.

C'est encore très difficile, parce que Bernard, c'était un peu comme mon grand frère, a laissé tomber avec émotion un ami proche, Steeve Dufour.

Sécuriser le boulevard est maintenant devenu une priorité pour lui. C'est une question de vitesse, si on essaie de se partager la route, de se faire des signes et diminuer la vitesse un peu, a-t-il proposé.

Une participante au rassemblement, Manon Gagnon, y était également en mémoire de sa fille, Christine Tremblay, qui fait partie des personnes qui ont perdu la vie sur le boulevard dans les dernières années. L’accident s’est produit en 2018.

Manon Gagnon souhaite que différentes modifications soient apportées. La vitesse, il aurait besoin de barrières pour les orignaux et des lumières. Ce n’est pas assez éclairé, a-t-elle insisté.

Des affiches posées sur un mur de pierres d'une église.

Des affiches étaient visibles lors du rassemblement qui avait lieu dans le stationnement de l'église.

Photo : Radio-Canada / Kenza Chafik

Un carrefour giratoire et diminuer la vitesse

Plusieurs citoyens présents ont demandé à nouveau qu'un carrefour giratoire soit aménagé à l’intersection du rang Saint-Marc et que la vitesse soit diminuée à 70 km/h, a expliqué l’organisateur du rassemblement, Stéphane Gagnon.

Ce qu’on exige, c’est qu’il y ait des changements à l’artère, surtout au niveau du rang Saint-Marc. On préconise un carrefour giratoire. On n’entend jamais parler qu’il y a eu des accidents mortels dans des carrefours giratoires, a-t-il avancé.

Stéphane Gagnon, qui est un ami de Bernard Barrette, souligne que les citoyens sont déterminés.

On est là pour qu'il y ait un premier coup de pelle, dans les prochains mois, une annonce par le MTQ.

Une citation de Stéphane Gagnon, organisateur du rassemblement

Des citoyens souhaitaient qu'un feu de circulation soit aménagé sur le boulevard Martel, mais le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a déjà fermé la porte à cette option. Le MTMD a indiqué que d’autres options sont étudiées, comme l’ajout d'éclairage ou l'amélioration de la signalisation.

Un homme dans un stationnement devant une église.

Stéphane Gagnon est l’organisateur du rassemblement et l’instigateur de la pétition pour sécuriser le boulevard Martel.

Photo : Radio-Canada / Kenza Chafik

La vitesse en cause, réitère le maire Bruno Tremblay

Une pétition lancée par Stéphane Gagnon a amassé plus 5400 signatures afin de sécuriser le secteur. Elle a été remise récemment au maire de Saint-Honoré, Bruno Tremblay,

Après l’accident, il avait montré du doigt la vitesse et le comportement des automobilistes dans le secteur.

Il a soutenu à nouveau samedi, sur les lieux du rassemblement, que l’aménagement du boulevard n’était pas en cause dans les accidents.

Les rapports du coroner depuis 2018 stipulent que c'est toujours la faute de l'usager. Ce n'est jamais l'infrastructure routière, c'est l'usager. Force est de constater qu'il n'y a pas de changements, les usagers ne s'améliorent pas. Je pense qu'il faut faire des actions pour réduire la vitesse et essayer de faire de quoi pour améliorer l'usage de la route, a-t-il réitéré.

D’après un reportage de Kenza Chafik

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