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Les archives des Augustines au patrimoine mondial de l’UNESCO

Un honneur qu’elles partagent avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, des documents scientifiques rédigés par Isaac Newton et des actes de rois et sultans égyptiens datant de plus de mille ans.

Audrey Julien, archiviste responsable au Centre d'archives du Monastère des Augustines, tient un livre ancien.

Audrey Julien tient dans ses mains le plus vieil ouvrage conservé au Centre d'archives. Il s'agit d'un livre spirituel datant de 1567 dont la couverture est faite de peau animale.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Le 24 mai, le Conseil exécutif de l’UNESCO a officialisé l'inscription du fonds d’archives des Augustines du Canada au Registre international de la Mémoire du monde.

Au Centre d’archives du monastère des augustines, tout le monde a les yeux qui pétillent, depuis.

C'est une reconnaissance qui déborde du cadre de notre histoire nationale, qui devient une participation à l'histoire de l'humanité , explique le chargé de projets Denis Robitaille.

Denis Robitaille, responsable de la candidature des archives des Augustines pour le registre de la mémoire du monde de l'UNESCO, au cœur du Centre d'archives.

Denis Robitaille travaille depuis cinq ans pour faire reconnaître la valeur du fonds d'archives des Augustines auprès de l'UNESCO.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Cela fait cinq ans qu’il travaille pour que les archives des Augustines obtiennent la reconnaissance de l’UNESCO.

Elles sont maintenant inscrites au ­Registre international Mémoire du Monde de l’organisation dont l’objectif est de préserver, valoriser et diffuser le patrimoine documentaire mondial.

Page du Registre des sépultures, mariages et baptêmes de la paroisse de Notre-Dame-des-Anges

Le Registre des sépultures, mariages et baptêmes de la paroisse de Notre-Dame-des-Anges documente les actes de sépultures de plusieurs soldats morts lors de la guerre de la Conquête de 1754 à 1763.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Un honneur qu’elles partagent notamment avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, des documents scientifiques et mathématiques rédigés par Isaac Newton et des actes de rois et sultans égyptiens datant de plus de mille ans.

Josée Laurence, directrice générale du Monastère des Augustines, devant l'un des rayons du centre d'archives de l'organisation.

Josée Laurence, directrice générale du Monastère des Augustines, explique que la reconnaissance de l'UNESCO renforce le désir de son équipe de préserver et de faire rayonner le fonds d'archives.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Ça renforce le sentiment d’être privilégiés de travailler au cœur de ce fonds d’archives là , se réjouit Josée Laurence, directrice générale du Monastère des Augustines.

Des archives d’une grande richesse

Les augustines sont arrivées au Québec en 1639. Les religieuses fondent l’Hôtel-Dieu de Québec, premier hôpital au nord du Mexique. Depuis, elles ont administré 12 monastères-hôpitaux à travers la province.

Photo ancienne montrant des religieuses dans un laboratoire.

Les archives des Augustines témoignent du quotidien des religieuses et de leur travail de soignantes.

Photo : Radio-Canada

Correspondances, registres, photos des augustines dans leur quotidien ou de leurs installations médicales ; le fonds d’archives des Augustines contient des documents variés qui témoignent du quotidien des religieuses et de leur travail de soignantes.

On a les dossiers personnels des religieuses, qu’on conserve ici, des photos [lorsqu’]à une certaine époque, pendant les années 1950, elles ont commencé à avoir des vacances , détaille Audrey Julien, archiviste responsable au Centre d'archives du Monastère des Augustines.

Les Augustines documentaient aussi l’actualité dans les communautés où elles étaient établies.

Vu que les monastères s’étendaient aussi vers l'est du Québec, on a tous les événements qui se passaient au Québec des débuts de la colonie jusqu'à aujourd'hui , explique Audrey Julien.

On peut donc retrouver dans les archives de véritables pépites, témoins de jalons importants de l’histoire du Québec, notamment une lettre patente signée de la main de Louis XIV autorisant l'établissement d'une communauté de religieuses hospitalières à Québec.

Lettre et sceaux de Louis XIV datant de 1701.

Signée de la main de Louis XIV en 1701, cette lettre patente autorise l'établissement d'une communauté de religieuses hospitalières dans l'hôpital général à Québec.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Cette pièce d'histoire côtoie également une lettre envoyée aux religieuses par le général Montcalm lors de la guerre de la Conquête. Il demandait du sucre d’érable aux sœurs de temps en temps, pour remonter le moral des troupes, j’imagine , explique Audrey Julien en souriant.

Dans l’ADN des Augustines

Pour la supérieure générale de la Fondation des monastères des Augustines au Canada, sœur Lise Tanguay, la reconnaissance de l’UNESCO est un honneur qui revient à toutes nos sœurs qui nous ont précédées depuis la fondation et qui ont toujours eu le souci de raconter l’histoire .

Sœur Lise Tanguay, supérieure générale de la Fédération des monastères des Augustines au Canada, au Centre d'archives du Monastère des Augustines.

Sœur Lise Tanguay, supérieure générale de la Fédération des monastères des Augustines au Canada, explique que le devoir de « faire mémoire » a toujours fait partie de l'ADN des Augustines.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Une volonté qui s’explique par l’importance du transfert de connaissances chez les augustines.

C’était comme dans leur ADN. On était vraiment juste des soignantes en partant, mais elles avaient ce souci de transmission. Et on l’a toujours eu ce souci de transmission là, des soins, du savoir-faire , observe-t-elle.

Façade du monastère des augustine en été.

Le centre d'archives du Monastère des Augustines renferme des milliers de documents provenant des 12 monastères-hôpitaux fondés par la communauté.

Photo : Radio-Canada

D’après Denis Robitaille, cette assiduité à tout documenter, explique en partie la richesse des archives. On a des fonds d'archives qui racontent toute l'histoire. Souvent en Europe, dans d'autres pays, les guerres, les révolutions, font en sorte qu'il y a des lacunes, des trous. Ici, il y a une continuité extraordinaire.

Une reconnaissance qui vient avec des responsabilités

La notoriété internationale qui accompagne l'inscription du fonds d’archives au patrimoine mondial montre que ce qu'on reconnaissait comme important, le monde entier aussi le reconnaît , explique M. Robitaille.

Une tape dans le dos qui vient aussi avec des responsabilités.

C'est de travailler le mieux possible, de prendre soin de ça pour les générations à venir aussi , illustre Josée Laurence.

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