Une course pour le Bella Desgagnés, qui a 45 heures de retard à rattraper

Plusieurs facteurs ont causé l’accumulation de retards dès le premier voyage annuel du navire, en avril dernier, notamment les glaces dans le secteur de Blanc-Sablon. (Photo d'archives)
Photo : Randy Jones
Une importante opération aura lieu mardi prochain afin de rattraper le retard de 45 heures du Bella Desgagnés. Le voyage en cours du navire se terminera à Sept-Îles sans faire escale à Rimouski.
Plusieurs facteurs ont causé l’accumulation de retards dès le premier voyage annuel du navire, en avril dernier. D’après le responsable des réservations chez Relais Nordik, Frédéric Laroche, les glaces sur les eaux du Saint-Laurent ont joué un rôle majeur.
On avait toujours espoir que les glaces à Blanc-Sablon ne seraient pas poussées vers l'intérieur, comme c'est toujours le cas, mais plutôt vers l'extérieur, mais ça ne s'est pas produit. Encore jusqu'au dernier voyage, on a souvent eu besoin des deux brise-glaces
, affirme-t-il.
La réglementation entourant la limite de vitesse dans les secteurs de passage des baleines noires ainsi que les conditions météorologiques défavorables ces dernières semaines ont également contribué à l’accumulation de retards dans l’horaire du navire qui assure la liaison maritime entre la Basse-Côte-Nord, la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent.
Afin de confirmer la présence du Bella Desgagnés au port de Sept-Îles le 30 mai pour son prochain départ, Frédéric Laroche explique que certains arrêts dans les divers ports desservis par le navire pourraient également être annulés, comme celui qui était prévu à Rimouski.

Les ports desservis par le navire Bella Desgagnés. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
M. Laroche assure que la société Relais Nordik est consciente des difficultés que pourraient subir les villages de la Basse-Côte-Nord si le navire ne peut pas accoster.
Il faut ce qu’il faut : notre mission première est de desservir la Basse-Côte-Nord et elle dérapait un peu.
C’est beaucoup de désorganisation, autant pour eux que pour nous. Nous avons parlé avec certains élus de ce secteur et nous nous sommes entendus pour réaliser l’opération mardi prochain afin d’éviter de mettre en péril la saison touristique de la région
, souligne-t-il.
Course contre la montre
Dans l’objectif de sauver le plus de temps possible, l’opération se déroulera en deux temps.
D'abord, dès l'aube, une quarantaine de camions partiront de Rimouski avec les denrées et les marchandises pour se rendre à Sept-Îles en utilisant les traversiers. On pense qu'en quelques heures, on devrait être en mesure de faire la manœuvre si tout va bien
, explique Frédéric Laroche.
L’opération sera chronométrée.

Les denrées et les marchandises seront acheminées dans des conteneurs par une quarantaine de camions. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin
En ce qui concerne les passagers, ils seront transportés par avion pour se rendre à destination.
On doit aller chercher les gens au quai à Rimouski, les transporter à l’aéroport et les reconduire de l’aéroport de Sept-Îles jusqu’au quai où aura lieu le départ. On doit aussi reproduire la même manœuvre pour les gens qui débarqueront du navire. C’est toute une logistique
, s’exclame-t-il.
Frédéric Laroche indique qu’il est encore trop tôt pour connaître l’ensemble de coûts reliés à cette opération. Il estime toutefois que ceux-ci devraient dépasser les 100 000 $.