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Le syndicat régional des enseignants préoccupé par la pénurie de personnel

plusieurs personnes manifestent

Le Syndicat de l'enseignement de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue a tenu vendredi une action de mobilisation devant les bureaux du centre de services scolaire du Lac-Abitibi.

Photo : Gracieuseté

Le Syndicat de l'enseignement de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue a tenu son conseil régional à La Sarre vendredi.

En marge de la rencontre, une action de mobilisation a été organisée devant les bureaux du centre de services scolaire du Lac-Abitibi.

Les membres ont tenu à illustrer la composition d'une classe du primaire dans la région.

Des participants habillés en vert représentants des élèves qui cheminent normalement, en jaune des élèves qui ont besoin d'interventions fréquentes et en rouge pour ceux qui nécessitent des interventions constantes.

Selon la vice-présidente du syndicat, Cindy Lefebvre, près de la moitié des élèves dans les classes ont des besoins particuliers, tant au primaire qu'au secondaire.

plusieurs personnes assises

Le Syndicat de l'enseignement de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue a tenu une action de mobilisation devant les bureaux du centre de services scolaire du Lac-Abitibi.

Photo : Gracieuseté

Elle insiste sur la pénurie de personnel qui touche les écoles et qui est la préoccupation principale en éducation. On a déjà des chiffres qui se dessinent pour la prochaine rentrée et là je peux vous parler de postes uniquement, on ne parle pas de contrats. Pour plusieurs centres de services, il manque une vingtaine d'enseignants en poste pour la rentrée et là c'est sans parler de contrats, mentionne la responsable syndicale.

À titre d'exemple, pour Rouyn-Noranda, il y aura pas moins de 80 contrats qui seront donnés à la rentrée, puis une vingtaine de postes et évidemment on n'aura pas des gens pour combler tout ça, explique Cindy Lefebvre qui ajoute que Rouyn-Noranda est pourtant la localité la moins touchée par cette pénurie dans la région.

Selon elle, le recours au personnel non légalement qualifié en enseignement est très courant dans les écoles de l'Abitibi-Témiscamingue et de la Jamésie.

Guylaine Leclerc, vérificatrice générale, durant la conférence de presse.

Selon Guylaine Leclerc, au Québec, plus de 30 000 enseignants, principalement des suppléants, sont embauchés sans formation qualifiante en enseignement.

Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois

Cette semaine, un rapport de la vérificatrice générale Guylaine Leclerc révélait que plus du quart du personnel en classe au Québec n’était pas diplômé en enseignement durant l’année scolaire 2020-2021.

Il y a des gens non légalement qualifiés qui arrivent dans le milieu et qui, face à l'ampleur de la tâche, finalement renoncent à s'installer dans le réseau, constate la responsable qui insiste sur l'amélioration des conditions de travail pour attirer de nouvelles recrues.

La première vice-présidente à la Fédération des syndicats de l'enseignement, Brigitte Bilodeau, était présente à La Sarre.

Elle affirme que les gouvernements n'ont pas pris au sérieux les alarmes tirées au sujet de la pénurie de personnel et n'ont pas documenté les causes de cette pénurie. D'après les sondages du syndicat auprès des enseignants qui quittent la profession, il y a deux éléments qui ressortent, la lourdeur de la tâche et la composition de la classe, dit-elle.

Elle précise que la pénurie de personnel enseignant est plus criante en régions éloignées.

On a plusieurs personnes qui sont non légalement qualifiées actuellement dans les écoles. Il y a des gens qui auraient peut-être le goût de continuer si on leur donnait les conditions pour le faire. C'est important, je pense, de trouver des solutions pour faire en sorte que ces gens-là puissent acquérir une formation parce que sans formation assurément, ils vont quitter, explique la syndicaliste.

Elle croit qu'il faut mettre des mesures en place pour permettre au personnel non qualifié d'exercer la profession.

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