La Première Nation crie James Smith tient son premier pow-wow depuis les attaques de 2022

Pour plusieurs membres de la Première Nation crie James Smith, le pow-wow est une occasion de vivre leur deuil avec leur communauté.
Photo : Radio-Canada / Richard Agecoutay
La Première Nation crie James Smith a tenu son premier pow-wow depuis les attaques au couteau de septembre 2022. Pour plusieurs membres, il s'agit d'une occasion de se recueillir grâce à des cérémonies traditionnelles.
Lors des attaques du 4 septembre 2022, 11 personnes ont été tuées et 18 autres ont été blessées. Parmi les victimes, Bonnie Burns, la marraine de Samara Stonestand.
Cette dernière a offert son témoignage lors d'une cérémonie dédiée à la mémoire de Bonnie Burns. Elle dit avoir vécu des mois difficiles
, mais que le pow-wow de jeudi l'a aidée.
Ça m'apporte de la joie. Tout ça me semble finalement réel
, confie-t-elle.

Samara Stonesand (au centre) lors de la cérémonie en l'honneur de sa marraine.
Photo : Radio-Canada / Richard Agecoutay
Samara Stonestand, âgée de 17 ans, dit vouloir devenir enquêtrice lorsqu'elle terminera ses études. Elle ajoute que sa famille et son petit ami lui ont apporté beaucoup de soutien.
Il y a des jours où c'est plus difficile, d'autres où ça l'est moins, mais j'avance malgré tout.
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La coordonnatrice culturelle à la clinique médicale de la Première Nation crie James Smith, Cierra Twist, a également participé au pow-wow. Pour elle, c'est une des manières de composer avec son deuil.
Elle organise notamment des soirées bingos, des ateliers de fabrication de regalia et des cours de peinture. Cierra Twist a d'ailleurs fabriqué des habits pour ses filles à l'occasion du pow-wow.
Je me suis réveillée avec une boule dans la gorge
, lâche-t-elle.
Les enfants comme priorité
Selon le directeur de l'éducation de la communauté, Randy Constant, le but de la Première Nation est de gérer les effets du traumatisme causé par les attaques.
Il précise que, dans ce processus, les enfants sont une priorité. Nos traditions vont nous permettre de surmonter cette épreuve [...] Notre langue, nos pratiques, nos rituels et nos cérémonies vont nous amener plus loin.
Randy Constant note que le processus de guérison sera délicat et demandera de l'encadrement pour gérer convenablement les traumatismes.
Il précise également qu'un plan d'éducation comprenant 13 étapes pour composer avec les traumatismes à court et à long terme
a été mis en place.
Avec les informations de Sam Samson et de Liam O'Connor