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Monastère du Bon-Pasteur : les résidents peuvent récupérer leurs biens personnels

Le toit et la coupole du monastère du Bon-Pasteur ont été ravagés par les flammes.

L'incendie, enfin maîtrisé après plus de 24 heures de combat, a fait des ravages au monastère du Bon-Pasteur.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L'incendie étant maintenant maîtrisé, les résidents du monastère du Bon-Pasteur, à Montréal, sont autorisés à y pénétrer afin de récupérer leurs biens personnels. L'enquête pour faire la lumière sur ce sinistre ne débutera pas avant lundi.

Des pompiers.

Des pompiers après une intervention à l'ancien monastère du Bon-Pasteur, à Montréal.

Photo : La Presse canadienne

Il a fallu environ 24 heures aux pompiers pour éteindre toutes les flammes du brasier et plus encore pour le maîtriser complètement. L'incendie s’est déclaré jeudi vers 16 h 30 et a forcé l’évacuation d’une soixantaine de résidents de ce bâtiment patrimonial situé à l'intersection de la rue Sherbrooke Est et de l'avenue Coloniale. Rapidement, l'incendie s'est propagé sous le toit, dans les combles, ce qui a nécessité une cinquième alarme.

Au plus fort de la lutte contre les flammes, 150 pompiers étaient mobilisés pour tenter d'éteindre le feu.

Inspection du bâtiment

Tôt samedi matin, une quinzaine de pompiers étaient toujours présents pour s'assurer que tous les foyers d'incendie étaient entièrement éteints et que le feu ne se rallumerait pas.

Un ingénieur est ensuite arrivé sur les lieux peu avant 9 h pour inspecter l’état du monastère historique afin d’évaluer la possibilité, pour ses résidents, de venir y chercher des effets personnels. Plusieurs d'entre eux en ont obtenu l'autorisation après avoir attendu plusieurs heures au coin des rues de Bullion et Sherbrooke pour regagner leur appartement.

Émilie Barbeau-Charlebois.

Émilie Barbeau-Charlebois, cheffe de section au SIM.

Photo : Radio-Canada

Accompagnés du [Service incendie de Montréal, SIM] et du [Service de police de la Ville de Montréal, SPVM], les résidents vont pouvoir récupérer leurs biens personnels dans leur appartement. On leur demande de se préparer une petite liste des choses à récupérer comme les médicaments et les biens très importants pour eux qu’ils veulent récupérer aujourd’hui, a déclaré en entrevue Émilie Barbeau-Charlebois, cheffe de section au SIM.

On a eu des indications comme quoi on allait pouvoir aller chercher nos effets personnels, mais notre appartement... Le toit s'est écroulé sur le salon et la cuisine. On [ne] sait pas dans quel état on va retrouver les lieux [...]. Toute notre vie est là-dedans. On est partis tellement vite, on n'a rien apporté avec nous.

Une citation de Philippe Daigle, un résident du monastère du Bon-Pasteur

La Croix-Rouge a pris en charge 59 sinistrés à la suite de l'incendie. Dès dimanche, l'Office municipal d'habitation de Montréal prendra le relais pour aider les résidents touchés à se trouver un nouveau logis.

Ça fait des années que je prends soin de ce bâtiment, déplore Xavier Geliot, concierge du bâtiment. Je sais qu’il est important pour Montréal et pour les Québécois. C’est très important pour moi aussi. Ça me fait très, très mal au cœur.

Salle de spectacle ravagée

Les résidents ne sont pas les seuls à attendre les conclusions de l'analyse de l'ingénieur puisque le monastère du Bon-Pasteur avait de nombreuses vocations.

On est arrivés sur les lieux le matin pour s’installer, on avait un concert [avec une chorale] cette journée-là [...]. On était en plein test de son à 16 h 30 quand les sirènes ont commencé à retentir, se rappelle Dany Bouchard, musicothérapeute à l’Hôpital général de Montréal et présent au moment de l’incendie. Tous nos effets personnels sont à l’intérieur, nos clés, nos cartes d’identité, parce qu’on est sortis rapidement et on ne pensait pas que ça allait être sérieux. C’est pour ça que je suis là aujourd’hui.

Le matériel de musique, c’est sûr qu’on a tout perdu. Ça va prendre des mois avec les assurances pour récupérer ça, c’est certain.

Simon Blanchet, agent culturel et directeur de la programmation de la chapelle, a pu voir l'état des lieux samedi. C’est vraiment une scène d’horreur à l’intérieur de la chapelle, constate-t-il. L’eau coule partout. Tout, tout, tout est abimé.

Parmi les joyaux abrités par le bâtiment : un clavecin Kirckman vieux de 250 ans et un piano de concert Fazioli. Le clavecin a pu être sorti de l'édifice et le piano devrait également être déplacé samedi après-midi. On ignore pour l'instant l'état des deux instruments, mais M. Blanchet dit avoir bon espoir qu'ils puissent être sauvés.

On a eu de la chance : jeudi, le clavecin n’était pas sur la scène principale de la chapelle, fait-il remarquer. Il était dans une salle derrière, qu’on utilise comme salle d’exposition pour les arts visuels.

Le piano était quant à lui assez mouillé, ajoute l'agent culturel, mais il n'a pas encore été ouvert pour qu'on puisse vérifier si l'eau s'est infiltrée à l'intérieur de l'instrument.

Des pompiers en pleine intervention.

Des pompiers en intervention sur les lieux d'un incendie à l'ancien monastère du Bon Pasteur à Montréal.

Photo : La Presse canadienne

Immeuble patrimonial

Le monastère du Bon-Pasteur, qui a été classé immeuble patrimonial en 1979, témoigne de l'histoire des communautés religieuses féminines au Québec, selon le site du ministère de la Culture et des Communications.

Il a été construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle pour accueillir les activités des sœurs de Notre-Dame du Bon Pasteur d'Angers. Il a conservé sa vocation religieuse jusque dans les années 1960.

Acquis en 1984 par la Société immobilière du patrimoine architectural de Montréal, le monastère sert aujourd'hui de centre multiservice qui comprend une résidence pour personnes âgées, une coopérative d'habitation, une garderie et des copropriétés.

En mi-journée, la rue Sherbrooke était toujours fermée entre les rues Saint-Laurent et Hôtel-de-Ville.

Avec les informations de Marie Isabelle Rochon et de La Presse canadienne

Avec les informations de La Presse canadienne

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