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La politique 713 doit respecter les droits des parents, dit Higgs dans une lettre ouverte

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé une révision d'une politique qui établit les exigences minimales pour la sécurité des élèves LGBTQ+.

Blaine Higgs assis, les mains jointes.

Blaine Higgs, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, accorde une entrevue de fin d'année à Radio-Canada Acadie, le 21 décembre 2022 à Fredericton.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick appelle au calme, alors que son gouvernement entreprend une révision controversée et contestée d’une politique destinée à protéger les jeunes LGBTQ+ qui fréquentent les écoles publiques de la province.

Une lettre ouverte signée par Blaine Higgs a été publiée vendredi après-midi sur le site Internet du quotidien Telegraph-Journal. Sa lettre en anglais s’intitule Policy 713 is important, so let's talk, soit La politique 713 est importante, parlons-en. Un porte-parole du gouvernement provincial a fait parvenir à Radio-Canada Acadie par courriel la version française de la lettre, dans la soirée de vendredi.

Je tiens à ce qu’il soit parfaitement clair dans l’esprit de tous les gens du Nouveau-Brunswick que nous n’envisageons pas et n’avons jamais envisagé de supprimer cette politique. Nous nous employons plutôt à revoir trois sections qui causent de la confusion et de l’incompréhension, écrit Blaine Higgs d’entrée de jeu.

La politique 713 (Nouvelle fenêtre) établit les exigences minimales afin que les écoles publiques soient des milieux sécuritaires pour tous les élèves LGBTQ+ dans la province. Elle a été mise en place par le gouvernement actuel en 2020.

Trois sujets réexaminés par la province

Le premier ministre progressiste-conservateur expliquait vendredi que trois sections de la politique lui posent problème et font l’objet d’une révision.

La première porte sur le fait que les enfants de moins de 16 ans peuvent changer leur prénom sans en informer leurs parents ni obtenir leur consentement, écrit Blaine Higgs. En réalité, les moins de 16 ans doivent avoir l’autorisation de leurs parents pour changer légalement de nom au Nouveau-Brunswick, et la politique 713 n’y change rien.

La politique stipule toutefois que, si un élève veut utiliser un autre nom ou pronom en raison de son identité de genre, l’école ne peut pas le dénoncer à ses parents contre son gré.

Cela porte à confusion pour les parents, soutient Blaine Higgs.

Blaine Higgs en mêlée de presse.

Blaine Higgs plus tôt ce mois-ci en mêlée de presse à Fredericton

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

S’il semble préoccupé par le fait qu'un enfant de niveau primaire peut choisir d’utiliser un prénom différent à l’école et que l'école doit cacher l’utilisation de l’autre prénom ou pronom, M. Higgs affirme plus loin dans sa lettre que la confidentialité sera respectée, sans réconcilier ces deux positions.

Un élève pourra toujours parler à un enseignant en toute confidentialité et obtenir l’aide d’un professionnel solidaire durant les périodes plus difficiles, comme au moment de dévoiler son homosexualité ou son identité de genre, déclare le premier ministre.

Un enfant qui risque de subir de la violence à la maison en raison de son identité sexuelle recevra des services de professionnels qualifiés qui pourront faire une évaluation et porter la situation à la connaissance des services de protection de l’enfance pour de l’aide.

Une autre section de la politique qui est révisée, explique M. Higgs, est la participation de transgenres à des sports et à ce que leur présence peut avoir comme effet dans les équipes de filles et pour les bourses d’études.

Il y a un véritable problème sur le plan des sports, avait déclaré M. Higgs à Fredericton vendredi de la semaine dernière. Or, l’Association sportive interscolaire du Nouveau-Brunswick (ASINB) a confirmé à Radio-Canada n’avoir jamais reçu de plaintes au sujet d’athlètes transgenres.

Ces toilettes neutres se situent à la bibliothèque de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard.

Des toilettes neutres à la bibliothèque de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, en 2018

Photo : Julien Lecacheur

Enfin, le choix des toilettes que les élèves décident d’utiliser à l’école est le troisième et dernier point faisant l’objet d’une révision, écrit M. Higgs, sans ajouter quoi que ce soit d'autre à ce sujet.

La politique 713 ne sera pas abolie, dit Blaine Higgs

Tout au long de sa lettre ouverte, le premier ministre revient sur sa préoccupation au sujet des droits des parents, ce qu’il a évoqué déjà depuis que la nouvelle de la révision de la politique a été ébruitée.

La protection des droits de la personne est un principe non négociable pour notre gouvernement, et nous respectons et embrassons la différence chez tous nos élèves, écrit Blaine Higgs. Nous devons trouver une façon de protéger ces droits tout en respectant le rôle des parents.

Blaine Higgs soutient que la politique 713 continuera d'exister et affirme même qu’elle pourrait ressortir plus forte de l’exercice vu qu’elle sera encore mieux endossée par les parents, qui auront dorénavant une idée plus claire des points qui leur semblaient nébuleux et confus.

Je lance un appel au calme, déclare le premier ministre vers la fin de sa lettre ouverte (Nouvelle fenêtre). Il dit encourager les Néo-Brunswickois à partager leur opinion avec leur député. Nous voulons connaître votre opinion, écrit-il.

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