•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Voir les poissons autrement avec le gyotaku

Un homme montre une feuille de papier avec un poisson imprimé dessus.

François-Étienne Sylvain admire son gyotaku de saumon.

Photo : Radio-Canada / Noémie Avidar

L’art d’imprimer les poissons est une piqûre à laquelle le biologiste Daniel Ricard a succombé.

Daniel Ricard, biologiste en évaluation des stocks pour Pêches et Océans Canada à Moncton, au Nouveau-Brunswick, a découvert le gyotaku lors d’un voyage.

À l'origine, cet art japonais d’imprimer les poissons permettait de garder une preuve sur papier de la taille du poisson pêché.

La chose qui m’avait vraiment marqué, c’est qu’on était capables d'identifier chaque écaille du poisson individuellement sur l’impression.

Une citation de Daniel Ricard, biologiste

Impressionné par la démarche, il a commencé à en faire avec l’aide de son poissonnier et du père de son amie, un pêcheur du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, à Pubnico.

À sa grande surprise, ses gyotaku accrochés sur les murs du restaurant de son amie à Dartmouth étaient populaires et, même, se vendaient.

Pour quelqu'un qui n'a aucun background en art, j’avais trouvé ça vraiment intéressant parce que c’est vraiment le poisson qui parle.

Une citation de Daniel Ricard, biologiste

Cette passion pour l’art d’imprimer les poissons, Daniel Ricard la partage avec ses collègues de Pêches et Océans Canada à Moncton, en organisant des activités de gyotaku.

Une feuille de papier se décolle d'un poisson encré qui laisse une trace sur la feuille.

Le gyotaku servait à prouver la taille d'un poisson et s'est développé en une forme d'art au Japon.

Photo : Radio-Canada / Noémie Avidar

Les spécimens qui sont collectés lors des relevés annuels servent cette fois-ci à s’immortaliser sur le papier, mais aussi à solidifier les liens entre les scientifiques impliqués.

Dans le laboratoire où se déroule l’activité, ce n’est pas sans émotion que Daniel Ricard pointe une raie tachetée prête à être imprimée. Sa population, sous la loupe des scientifiques, est considérée comme en voie d’effondrement dans le sud du golfe du Saint-Laurent.

Ça montre aussi un certain respect envers les organismes, les individus. Les populations, aussi. Juste prendre conscience des choses, les mettre dans un plus grand contexte.

Une citation de Daniel Ricard, biologiste

Daniel Ricard utilise aussi des cartes qu’il ramasse comme support pour accueillir ses impressions de poissons.

C’est ainsi que des cartes de relevé de poisson dans les Maritimes sont devenues le support d’une impression.

Il les a ensuite offertes aux biologistes qui participent au programme, pour qui la connexion avec l'œuvre était spéciale, selon Daniel Ricard.

Un scientifique appuie de sa main sur une feuille de papier journal en dessous de laquelle se trouve un saumon encré.

Daniel Ricard perfectionne ses Gyotaku jusque dans les locaux de Pêche et Océans Canada à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Noémie Avidar

Karen Robertson fait partie des employés qui prennent part à l’activité de gyotaku. Elle fouille dans un tiroir pour trouver une carte sur laquelle figure son village natal de Tabusintac.

Elle compte y imprimer un saumon récolté lors d’un programme d’observation de remontées de saumons sur la rivière Miramichi.

Les gens ont une association émotionnelle avec le saumon en Atlantique. C’est une espèce qui est en aquaculture, mais les populations sauvages sont plus en situation de défi.

Une citation de Daniel Ricard, biologiste

La majorité des scientifiques présents lors de l’activité de Daniel Ricard ont eux aussi un attachement particulier pour les spécimens qui serviront à créer un gyotaku car ils étaient sur le bateau de pêche lors de la récolte de certains de ces poissons.

Une personne tient une queue de poisson volumineuse coupée et encrée au-dessus d'une table recouverte de papier journal.

Les scientifiques retrouvent des spécimens qu'ils ont pêchés lors de l'activité de relevés annuels pour créer leurs Gyotaku.

Photo : Radio-Canada / Noémie Avidar

C’est drôle, je me rappelle quand j’ai coupé la queue, là.

Une citation de Marie-France Robichaud, Pêches et Océans Canada

Pour Marie-France Robichaud, c’est la troisième fois qu’elle participe à l’activité de Daniel Ricard.

Elle a également imprimé une raie, un calamar et un turbot de sable.

Un homme suspend des papiers sur une corde tendue au travers d'une pièce.

Les gyotaku se multiplient dans la zone de séchage improvisée dans un laboratoire de Pêches et Océan Canada à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Noémie Avidar

D’autres groupes de scientifiques dans l’immeuble de Pêches et Océans Canada à Moncton souhaitent pratiquer l’activité. Daniel Ricard s’apprête à l'organiser.

Le gyotaku entrepris par Daniel Ricard s’occupe d’envahir joyeusement les murs de l’immeuble de Pêches et Océans, et au-delà.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.