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Procès de Martin Lévesque : des propos complotistes et homicidaires

Photo de police prise lors de l'arrestation de Martin Lévesque.

Martin Lévesque, le soir de son arrestation. L'ex-militaire est accusé du meurtre au deuxième degré de Patricia Sirois.

Photo : Sûreté du Québec

L’ex-militaire accusé du meurtre d’une mère de famille dans Portneuf avait déjà eu des idées homicidaires, en plus de tenir des propos complotistes. Selon ses thérapeutes, Martin Lévesque allait quand même mieux dans les semaines qui ont précédé le drame, en septembre 2021.

Lors de son contre-interrogatoire, jeudi, la poursuite a confronté Lévesque à une note de sa psychologue prise à la suite d'une rencontre, en novembre 2020.

À ce moment, Lévesque avait commenté l’intrusion d’un homme armé à la résidence de Justin Trudeau en disant que, s'il avait été l'auteur de cette intrusion, il aurait utilisé un camion blindé rempli d'explosifs.

Vêtus de leur toge, les deux avocats de la poursuite marchent vers la salle d'audience.

Les procureurs Matthieu Rochette, qui a mené le contre-interrogatoire, et Geneviève Corriveau représentent le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) au procès de L'ex-militaire, accusé du meurtre d'une mère de famille.

Photo : Radio-Canada / Yannick Bergeron

S’il reconnaît avoir tenu ces propos, l’accusé a affirmé devant le jury qu’ils étaient farfelus et qu’il ne s’agissait pas d’un plan réalisable.

Pacte avec sa psychologue

Martin Lévesque a admis dans son contre-interrogatoire que malgré tout, sa psychologue et lui avaient passé un pacte afin qu’il ne passe pas à l’acte.

Le procureur Me Matthieu Rochette s’est aussi affairé à déconstruire le témoignage offert au jury par Martin Lévesque, lorsqu'il a été interrogé par son avocat.

Alors qu'il disait entretenir plusieurs peurs dans les mois qui ont précédé le drame, ses thérapeutes notaient chez lui une amélioration de son état mental.

Me Pierre Gagnon lors d'une mêlée de presse dans les couloirs du palais de justice de Québec.

L'avocat de Martin Lévesque, Me Pierre Gagnon.

Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier

Ainsi, le 18 juin 2021, sa psychologue décrit une humeur bonne et stable dans une note, en plus d'estimer avoir atteint le maximum des capacités de réadaptation psychologique, a souligné Me Rochette.

Lévesque consulte aussi un psychiatre spécialisé dans le traitement des anciens combattants. Le 26 juillet 2021, il note que Lévesque va mieux et que sa médication est stabilisée.

Et puis environ trois semaines avant de tirer à bout portant sur Patricia Sirois à Saint-Raymond de Portneuf, sa psychologue inscrit que Martin Lévesque dit se sentir bien avec les gens et avec lui-même aussi.

Patricia Sirois sourit.

Patricia Sirois, tuée le 10 septembre à Saint-Raymond. Elle avait 36 ans.

Photo :  Capture d’écran - Facebook

À la fin de son contre-interrogatoire, Me Rochette a relevé qu'après son arrestation, Martin Lévesque avait demandé aux policiers de le tuer en plus de réciter une prière. C'est que vous saviez que vous veniez de faire quelque chose de mal, lui a demandé le procureur. J'imagine que oui, a répondu Lévesque qui présente une défense de non responsabilité, en raison de troubles mentaux.

Ex-collègue inquiète

Le militaire à la retraite adhérait à des théories du complot, liées à la COVID, a révélé une de ses ex-collègues, venue témoigner pour la défense.

Véronique Jacques qui s’inquiétait d'avoir peu de nouvelles de Martin Lévesque est allée le visiter, quelques semaines avant qu'il ne tue Patricia Sirois, en septembre 2021.

Selon elle, son ex-collègue et sa conjointe avaient alors tenu des propos voulant que le gouvernement ait causé la pandémie afin de contrôler la population.

Mme Jacques a aussi constaté que le couple avait fait d'importantes provisions et que Lévesque avait aménagé une barricade dans sa chambre.

Des sacs empilés, recouverts d'une couverture de camouflage.

Les policiers ont retrouvé cette barricade en sacs de sable, sous une couverture de camouflage, dans la chambre de Martin Lévesque.

Photo : Sûreté du Québec

La major Véronique Jacques a par la suite communiqué avec l'organisation des Anciens combattants pour les aviser de ce qu'elle avait vu.

Elle n'a pas eu de nouvelles de Martin Lévesque par la suite, jusqu'à ce qu'elle apprenne par une amie qu'il était accusé de meurtre.

Le procès se poursuivra la semaine prochaine avec les témoignages des experts.

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