Une reconversion réussie pour une église de Trois-Rivières

Le reportage de Jeffrey Dupont
Photo : Radio-Canada / Jeffrey Dupont
L’église Saint-Eugène à Trois-Rivières fête ses cinq années de reconversion réussie. C‘est-à-dire que le bâtiment n’a plus de vocation religieuse et héberge maintenant un centre de solidarité. Friperie, café, groupes de discussion et bien plus encore font partie des services désormais offerts.
La communauté semble beaucoup apprécier la nouvelle vocation de l’église. Plus de 5 000 personnes ont fréquenté le Centre de solidarité Saint-Eugène l’année dernière.
L’église était menacée de destruction en 2017, un destin inconcevable pour les membres de la communauté. Un groupe de personnes s’est mobilisé pour sauver l’église de la destruction et lui offrir une nouvelle vocation, notamment celle de redonner l’espace à la communauté.
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Tout en gardant le cachet religieux de l’église, l’équipe de bénévoles a installé une friperie et un café communautaire. Une salle de location est également disponible, ce qui leur permet d'ailleurs de garantir certains revenus destinés à l'entretien du bâtiment. Diverses activités et expositions y sont aussi tenues.
La reconversion fonctionne si bien qu'un nouveau service a récemment été ajouté au lot, soit celui d’accompagnement en besoin d’urgence. Ce service est offert en collaboration avec divers organismes de la région, tels que le Service d'acceuil des nouveaux arrivants (SANA) et la Maison Connivence, entre autres.

Une friperie a été inaugurée dans l'église.
Photo : Radio-Canada / Jeffrey Dupont
Le conseil d’administration du centre dit avoir été chanceux d’avoir sous la main un bâtiment en bon état et aux accents religieux moins grandioses, puisque ces éléments ont grandement facilité sa conversion.
Les projets de reconversion d'église sont très compliqués, notamment en raison des coûts [engendrés]. Ici on a la chance d’avoir des plafonds qui sont bas, alors le chauffage coûte la fraction de ce que ça pourrait coûter ailleurs. On avait très peu de rénovations à faire, car la structure est en béton et on a réussi à avoir une subvention pour refaire le toit au complet. Alors on est assez blindés à ce niveau-là.
Cette recette ne serait pas évidente à répliquer dans tous les établissements paroissiaux, selon M. Gagnon.
Au-delà des coûts financiers
Au-delà des solides bases financières, l’équipe du centre de solidarité affirme que la réussite de la conversion est également due à l’équipe de bénévoles qui donne de son temps.
C’est aussi important de trouver une équipe qui pourra porter le projet, quel qu’il soit. Ça prend un minimum de permanence et une foule de bénévoles.
Bien qu’il ne s’agisse plus d’un lieu de culte à proprement parler, le Centre de solidarité Saint-Eugène offre tout de même une forme d’espace de recueillement et de rencontres. Effectivement, l’espace permet de briser l’isolement, tant pour les bénévoles que pour les membres de la communauté.

Ce groupes de bénévoles occupe une place importante dans le fonctionnement du Centre.
Photo : Radio-Canada / Jeffrey Dupont
Ginette Lacoursière, présidente du conseil d’administration, affirme qu’il y en a qui viennent prendre un café l’après-midi, il y en qui viennent jouer au dominos
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D'après le reportage de Jeffrey Dupont