Quatre ans et demi de prison pour une des figures de l’assaut du Capitole à Washington

Richard Barnett assis sur la chaise de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi lors de l'assaut du Capitole de Washington.
Photo : Getty Images / SAUL LOEB
Un Américain qui avait été immortalisé les pieds sur un meuble dans le bureau de l'élue démocrate Nancy Pelosi pendant l'assaut du Capitole, à Washington, a été condamné mercredi à quatre ans et demi de prison.
Le 6 janvier 2021, Richard Barnett était entré dans le siège du Congrès avec des milliers de partisans de Donald Trump au moment où les élus certifiaient la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Il avait été photographié par l'AFP dans le bureau de la cheffe de la Chambre des représentants de l'époque, Nancy Pelosi, les pieds sur un meuble. Le cliché avait fait le tour du monde et permis à la police de l'interpeller rapidement.
Selon le dossier d'accusation, ce partisan de la mouvance complotiste QAnon avait laissé un message insultant à la démocrate et volé une enveloppe qu'elle avait signée.
Au début de l'année, il a été jugé dans un tribunal fédéral à Washington et reconnu coupable, entre autres, d'entrave à une procédure officielle
, de vol
et d'intrusion dans un bâtiment officiel avec une arme dangereuse
, en l'occurrence un bâton de marche capable d'envoyer des décharges électriques.
Défiance
Pendant son procès, le sexagénaire s'était montré défiant, assurant avoir été poussé à l'intérieur
du Capitole par la foule.
Il n'a manifesté aucun regret et a cherché à capitaliser sur sa notoriété
en tentant de vendre des copies de la fameuse photo autographiée contre 100 $, ont souligné les procureurs dans un réquisitoire transmis au juge en amont du prononcé de la peine.
Plus de 1000 personnes ont été arrêtées depuis l'attaque et près de 300 condamnées à des peines de prison, avec un maximum de 14 ans pour un homme qui avait déjà un lourd casier.
Jeudi, ce sera le tour du fondateur de la milice d'extrême droite Oath Keepers, Stewart Rhodes, d'être fixé sur sa peine, et il pourrait écoper d'une sentence bien plus lourde.
En novembre dernier, il a été reconnu coupable de sédition
, un chef d'inculpation rare et grave, et les procureurs ont requis 25 ans de réclusion.