Un nouveau territoire de prospection pour Métaux Niobay au Lac-Saint-Jean

Le potentiel site se trouve à 166 kilomètres au nord du Lac-Saint-Jean.
Photo : Gracieuseté de Niobay
Des sites situés à 166 kilomètres au nord du Lac-Saint-Jean feront l'objet de prospection au cours des prochaines semaines en raison de présence de niobium et de tantale.
L'entreprise Métaux Niobay qui dirige le projet Crevier, en vigueur depuis une cinquantaine d'années, a mis la main sur 257 nouveaux claims, ce qui représente une superficie de 141 km2.
Différents indices ont mis la puce à l'oreille au président de l’entreprise, Jean-Sébastien David, quant à la présence de minéraux.
On connaît des forestiers. On connaît des trappeurs. Ces gens-là sont des sources qui sont super intéressantes pour nous. Nous sommes à l’écoute de ces gens-là. Ils savent que nous sommes à la recherche de minéraux. Souvent, il y a des gens qui viennent à mon chalet, me porter des minéraux, et ils nous disent : "J'ai trouvé ça, est-ce que ça vaut quelque chose?"
, a mentionné Jean-Sébastien David.
Pour connaître la valeur de ce qui se cache dans le sol, les membres de son équipe analysent d’anciennes données récoltées à l'époque par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Un drone va aussi prendre des photos. Des secteurs vont être cartographiés. La prospection minière va durer tout l’été avant que l’on détermine si le terrain est propice à une campagne d'exploration plus imposante.
Notre territoire est excessivement inconnu. C'est incroyable! On pense que l’on connaît notre territoire du côté de la géologie. Je vous dirais qu'on est aux balbutiements
, a ajouté Jean-Sébastien David.

Jean-Sébastien David est l'ancien grand patron d'Ariane Phosphate.
Photo : Radio-Canada
Des analyses bientôt connues pour Crevier
Si pendant plusieurs années, le projet Crevier n’a pas beaucoup évolué, certains éléments donnent bon espoir au président pour l’avenir. Des résultats d’analyse doivent être complétés au cours des prochaines semaines en ce qui concerne les travaux de forage réalisés l'an passé. Ces analyses permettront de connaître le potentiel d’exploitation pour l’oxyde de niobium et de tantale, qui font partie des minéraux critiques et stratégiques.

Le site de prospection de Niobay se situe au nord de Girardville et du projet Crevier.
Photo : Radio-Canada
On est pas mal tous convaincu que Crevier n’a pas révélé tous ses secrets. C'est pour ça que je continue de le regarder avec d'autres lunettes, d'autres angles, parce qu’il y a quelque chose d'autre et il faut continuer à creuser
, a-t-il soutenu.
L'un des aspects que Jean-Sébastien David aime du projet, c'est le fait qu'il soit petit.
Ça va demander beaucoup moins de capitaux, c'est beaucoup plus facile à aller chercher. On parlait de cinq gros camions de 75 tonnes pour faire l'exploitation pendant une vingtaine d'années. C'est vraiment petit. On parle d'un projet presque comparable à une carrière ou de sablière
, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, une délégation d'élus coréens sera de passage au Lac-Saint-Jean en septembre en compagnie de représentants du département de géologie de l'UQAC et de la Commission géologique du Canada.

De Niobium pourrait se trouver dans ce secteur, situé au nord du Lac-Saint-Jean.
Photo : Gracieuseté de Niobay
Entente avec Mashteuiatsh
En février dernier, l’entreprise a signé une entente de coopération avec la communauté autochtone de Mashteuiatsh. Pour tous les travaux prévus ou envisagés, l’entreprise prévoit de discuter avec la communauté et d’exécuter le tout en harmonie avec les pratiques traditionnelles qui se déroulent simultanément sur le territoire. Selon Jean-Sébastien David, tous les projets miniers doivent être développés en partenariat avec les Autochtones.
Le président était d’ailleurs à New York il y a deux semaines devant des gens d'affaires, pour prononcer une conférence sur l'importance de développer des relations saines avec les Premières Nations afin de bien faire progresser les projets miniers.
Un projet de longue date
L'entreprise Métaux Niobay a été créée en 1953. C’est l'une des plus vieilles compagnies d'exploration au Québec. Selon Jean-Sébastien David, elle s'intéressait aux minéraux stratégiques bien avant qu'ils connaissent leur popularité actuelle. Le projet Crevier a démarré à la fin des années 70.
Au cours des dernières années, il y a eu une coupe forestière dans cet endroit. Ça nous a permis de retourner sur le terrain et de penser autrement. On y retrouve une espèce de petite soupe de différents minéraux. Tout le monde se campait sur le niobium qui pouvait avoir là-bas, mais il y a du tantale également, un élément critique et stratégique. Il y a d'autres éléments que nous sommes en train de trouver à la suite des travaux de forage de l'an passé
, a conclu Jean-Sébastien David.