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Fini l’incivilité envers les employés municipaux, prévient Marchand

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Maire de Québec, Bruno Marchand.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Chaque jour, les employés municipaux de la Ville de Québec sont victimes de manque de respect, d’incivilité, de harcèlement, certain même de violence. « Ça s’arrête maintenant », tranche le maire Bruno Marchand.

Vous êtes inutiles, vous ne servez à rien, gang d’incompétents, c’est moi qui paye ton salaire, tu gagnes trop cher, trop tard, j’ai ramassé votre marde, sont des exemples d’insultes quotidiennes que reçoivent les quelque 7000 employés municipaux comme des brigadiers, des inspecteurs en bâtiments, des déneigeurs ou des travailleurs de chantier.

Ça n'a pas d’allure, il est temps que ça change et aujourd’hui, on passe de la parole aux actes, affirme le maire.

Pour sensibiliser les citoyens à faire preuve de tolérance et à exposer ce à quoi les employés sont confrontés, la Ville lance une vidéo qui sera notamment publiée sur les réseaux sociaux.

De la formation sera aussi ajoutée auprès des employés pour mieux gérer certaines situations difficiles et un comité sera créé afin de colliger les déclarations jugées inacceptables.

À la lumière des propos, on va poser les gestes qu'il faut allant de la panoplie des gestes possibles à poser, notamment porter plainte auprès de la police lorsque c’est nécessaire, avertit le maire.

Dans les cas où ce ne sera pas possible de retrouver le citoyen fautif, la Ville dit avoir des outils à sa disposition, notamment des caméras de surveillance.

Un employée de la voierie colmate un nid-de-poule.

Les employés municipaux de Québec peuvent réparer jusqu'à 1000 nids-de-poule par jour.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

Pire depuis la pandémie

Les employés municipaux ont affirmé à la Ville que la situation s’est aggravée depuis la pandémie.

Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, selon Marie-Josée Asselin, vice-présidente du comité exécutif de la Ville.

Les employés sont beaucoup plus sous le regard des citoyens à cause du télétravail. Avant, les gens, quand il y avait des travaux sur leur rue, ils étaient à leur bureau, dit-elle.

Personne n’aime ça être pris dans le trafic, mais ce n’est pas la faute de nos employés, poursuit le maire.

Syndicats satisfaits

Les syndicats se disent satisfaits des actions prises par la Ville.

Il était temps ! Bravo à la Ville dans ce dossier-là de nous avoir écoutés, lance Luc Boissonneault, vice-président du Syndicat des cols bleus de la Ville de Québec.

Avec 94 départs l'an dernier, il est clair, selon lui, que le climat de travail n'est pas à négliger.

Encore le mois dernier, il relate une agression physique entre un citoyen et l'un de ses confrères. Nombre de fois que nos membres se font foncer dedans parce qu'ils bloquent la rue puisqu'ils sont en train d'effectuer une excavation pour redonner l'eau aux citoyens, dit-il.

La réaction est la même du côté des cols blancs. Je pense que tout le monde est sensibilisé aujourd'hui avec ce message-là. [...] Tous les employés qui ont un contact direct avec les citoyens, tous les jours, il y a un commentaire, affirme Réal Pleau, président du syndicat des employés municipaux de la Ville de Québec.

L'administration Labeaume écorchée

Les syndicats en profitent pour écorcher au passage l’administration précédente.

« Il y a un changement de ton parce que des mercis sous l'ancienne administration, on n'en a pas eu. »

— Une citation de  Luc Boissonneault, vice-président du Syndicat des cols bleus de la Ville de Québec

« Le discours est complètement différent, la dynamique a changé. Il respecte les employés. Les gens reprennent tranquillement leur fierté de travailler à la Ville de Québec. »

— Une citation de  Réal Pleau, président du syndicat des employés municipaux de la Ville de Québec.

Le maire insiste toutefois, les citoyens ont le droit d’être insatisfaits. Le service du 311 est l’un des outils mis à leur disposition pour porter plainte.

Avec des informations de Louise Boisvert.

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