Québec ne regrettera pas le tramway, prédisent des élus de Nantes
Une délégation nantaise d'une cinquantaine de personnes est en visite dans la capitale cette semaine.

Franckie Trichet croit qu'à l'instar de Nantes il y a 40 ans, Québec fait figure de pionnière en réinstaurant le tramway.
Photo : Crédit : Ville de Québec
Des élus de Nantes, première ville française à avoir réintroduit le tramway après sa disparition au profit de l’automobile au 20e siècle, sont persuadés que Québec ne voudra pas revenir en arrière une fois qu’elle aura implanté son réseau structurant de transport collectif.
Ça fait 40 ans qu'on a fait ce choix [et qu'on] a eu la conviction de se dire : "C'est le mode de transport de demain", et 40 ans après, [parmi] toutes les villes en France qui ont fait ce choix-là, aucune, aucune aujourd'hui ne voudrait faire le chemin inverse. Aucune ne pourrait se dire : "On a fait le mauvais choix"
, assure le vice-président de Nantes Métropole responsable des relations internationales, de l'innovation et du numérique, Franckie Trichet.
Lui et son collègue Aymeric Seassau, adjoint à la maire de Nantes chargé de la culture et conseiller métropolitain, font partie d’une délégation nantaise d’une cinquantaine de personnes venues passer quelques jours dans la capitale cette semaine.
Bienfaits
Lors d’un point de presse conjoint avec le maire de Québec, Bruno Marchand, et la responsable des relations internationales au comité exécutif, Catherine Vallières-Roland, les deux hommes politiques ont souligné mardi les bienfaits de l’implantation du tramway dans leur ville, notamment en matière de gains de temps, d’économies et de développement des transports actifs.

Franckie Trichet (à gauche) est persuadé que Québec a fait le bon choix en jetant son dévolu sur le tramway.
Photo : Radio-Canada / Louise Boisvert
Informé des oppositions et des craintes suscitées par le tramway à Québec, Franckie Trichet a précisé qu’il était normal qu’un tel projet ne fasse pas d’emblée l’unanimité.
Évidemment, en tant que pionniers, et vous l'êtes, je crois, vous avez tous des critiques, des craintes, des interrogations, des doutes de la population [...] Les peurs, elles sont légitimes parce que c’est la peur de l’inconnu
, a fait valoir celui qui cumule également les fonctions de conseiller municipal de Nantes responsable de la francophonie et des pratiques sportives libres.
Le tramway, ce n'est pas le transport qui, aujourd'hui, doit provoquer le moindre doute ou la moindre peur. Au contraire, c'est une vraie solution.
Tout en se gardant de donner des conseils et de prendre position dans le débat qui fait rage à Québec, Aymeric Seassau a mentionné que les politiciens ayant à cœur le bien-être collectif ne devaient pas laisser les critiques les décourager de mener un tel projet à terme.
Prendre des coups
Quand on est élu, il arrive qu'on prenne des coups, c'est comme ça, c'est la vie. Si on est animé par le sens de l'intérêt général, on accepte de prendre les coups
, a lancé l’élu nantais.
La visite de MM. Trichet et Seassau s’inscrit dans le cadre des liens que la Ville de Québec a développés avec Nantes au cours des 10 dernières années, entre autres dans les domaines de la culture, du tourisme et du numérique.
Elle survient quelques mois après le passage, sur le territoire nantais, de Catherine Vallières-Roland, qui avait discuté avec ses homologues de possibles nouvelles collaborations entre Québec et Nantes.
Avec la collaboration de Louise Boisvert