Déjouer les voleurs de vélo
Pour les personnes dont c’est le mode de transport, c’est bien plus qu’un simple inconvénient.

Julien Melanson, agent de vente chez VELO Bike Ski Trail, à Dieppe.
Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani
Ces dernières années, des propriétaires de vélo constatent que les vols de bicyclette se multiplient dans le Grand Moncton. Signaler les vols à la police ne règle pas grand-chose, puisqu’on estime que 95 % des vélos volés ne sont jamais récupérés.
Il y a différents types de voleurs, explique Julien Melanson, agent de vente au magasin VELO Bike Ski Trail, à Dieppe.
Il y a le vol un peu plus organisé. C’est-à-dire que ce sont des gens qui se promènent avec des outils spécialisés, qui vont voler les vélos puis ensuite les revendre
, dit-il. On a aussi des gens qui se promènent puis ils vont voler les vélos qu’ils voient pour subvenir à leurs besoins.
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Peu importe le type de voleur, Ashley McNally, une étudiante, connaît bien les conséquences. Il n’a fallu qu’un instant pour qu’on lui subtilise son vélo, l’année dernière.
Son engin lui a coûté 90 $. Puisqu’elle ne peut se permettre des vols à répétition et que ce vélo est son mode de transport, elle a décidé d’investir dans un cadenas à 100 $.
C’est vraiment pas un luxe
, dit-elle.
Pour les gens qui le font pour subvenir à leurs besoins à court terme, les cadenas plus robustes vont les empêcher d’avoir du succès
, croit Julien Melanson.
Même si l’on a un cadenas, il recommande aussi de ne pas laisser son vélo à la vue des passants, lorsque c’est possible.
C’est justement pourquoi la municipalité de Moncton et la coopérative La Bikery ont installé une trentaine de casiers à vélo à travers la ville.
Pour y stationner son vélo, il en coûte une dizaine de dollars par mois : 60 $ pour 6 mois, ou 100 $ si l’on paye pour un an.
C’est un début, mais selon La Bikery, c’est toutefois toujours insuffisant pour le nombre d’utilisateurs qu’il y a dans la ville.
D’après le reportage de Babatundé Lawani