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À la recherche du passé d’amitié entre les Acadiens et les Mi’kmaq à Esgenoopetitj

Trois hommes creusent un trou.

Ces bénévoles creusent à la recherche de pierres tombales dans le cimetière de la Mission Sainte-Anne.

Photo : Radio-Canada / BABATUNDE LAWANI

Radio-Canada

Dans les environs de Miramichi et Néguac, dans l’est du Nouveau-Brunswick, des Acadiens et des Mi’kmaq recherchent des pierres tombales de leurs ancêtres enterrés au cimetière de la Mission Sainte-Anne sur la Première Nation d’Esgenoopetitj.

Cette collaboration entre ces deux communautés, au passé conflictuel, vise à honorer la mémoire de leurs aïeux en réhabilitant leurs pierres tombales démolies ou englouties au fil des années dans la terre.

Ces pierres tombales ont été endommagées avec le temps.

Ces pierres tombales ont été endommagées avec le temps.

Photo : Radio-Canada

Des marquages aux couleurs bleues et rouges sur le sol du cimetière sont des signes qui indiquent la présence potentielle de pierres tombales.

La première étape va être de piquer le sol pour identifier les surfaces dures. Ensuite, il va y avoir un creusage pour éventuellement sortir des pierres et des morceaux de pierres de la terre, a expliqué Yves Thériault, propriétaire des Monuments Sainte-Anne de Caraquet.

Un homme avec une pelle dans les mains, dans la nature.
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Yves Thériault, des Monuments Sainte-Anne de Caraquet, a participé aux recherches.

Photo : Radio-Canada / BABATUNDE LAWANI

Munis de piques et de pelles, ces Acadiens et ces Mi’kmaq sont à la recherche de pierres tombales de leurs ancêtres pour les réparer ou en poser de nouvelles.

Ils entendent ainsi honorer leur mémoire.

On ne voit plus vraiment toutes les inscriptions, mais à partir de quelques inscriptions et des registres, on peut réussir des fois à reconstituer une pierre, puis à l’amener proche d’où elle était à l’origine, a poursuivi M. Thériault.

Deux pierres tombales retrouvées dans le cimetière de la Mission Sainte-Anne, samedi.

Deux pierres tombales retrouvées dans le cimetière de la Mission Sainte-Anne, samedi.

Photo : Radio-Canada

Ces recherches ont permis à ces bénévoles de faire d’émouvantes découvertes de leurs ascendants et de grandes figures historiques de la communauté.

Celle-là, c’est la fille à Charlotte Taylor, sur qui il y a un très bon livre écrit par une de ses descendances. Il y avait aussi des visites pour montrer à quel endroit elle a demeuré et tout ce qu’elle faisait, a raconté Sharen Brideau.

Un homme dans la nature.

Jean-Claude Robichaud est l'un des responsables des recherches au cimetière de la Mission Sainte-Anne.

Photo : Radio-Canada / BABATUNDE LAWANI

On a retrouvé notre grand-grand-grand-oncle. On espère en trouver d’autres, a signifié Jean-Claude Robichaud.

Alvery Paul, de la Première Nation d’Esgenoopetitj, était présent sur les lieux.

Aujourd’hui, nous avons travaillé sur un côté. Nous en avons trouvé quelques-uns, mais pas beaucoup, soutient-il.

Alvery Paul, de la Première Nation d’Esgenoopetitj, a une pelle dans la main. Il est dans un cimetière.
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Alvery Paul, de la Première Nation d’Esgenoopetitj.

Photo : Radio-Canada / BABATUNDE LAWANI

Ce premier cimetière catholique de Miramichi a été fondé en 1688 par un dénommé Richard Denis. Il a été utilisé jusqu'en 1949.

Ici reposent des Irlandais et des Écossais, mais surtout des Acadiens et des Mi’kmaq, deux communautés qui, jadis, vivaient main dans la main.

Les Mi’kmaq était considérés comme des mentors par les Acadiens, a rappelé Patrice-Éloi Mallet. Ils ont montré aux Acadiens comment survivre dans un vrai climat canadien. Il y a eu toutes sortes de guerres et de divisions entre la France et l’Angleterre. On a perdu les liens ancestraux d’amitié. Maintenant, avec Vérité et réconciliation, on se fait le devoir de se rapprocher.

Un homme avec une pelle dans les mains, dans la nature.
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Yves Thériault, des Monuments Sainte-Anne de Caraquet, a participé aux recherches.

Photo : Radio-Canada / BABATUNDE LAWANI

Ce rapprochement a permis d'écrire une nouvelle page de l'histoire entre Acadiens et Mi’kmaq.

Une histoire dans laquelle resteront gravées ces recherches communes.

Des recherches qui ont débuté depuis quelques années et vont se poursuivre au-delà du périmètre du cimetière où des pierres tombales se seraient retrouvées, après que le clergé eut démoli le cimetière dans les années 1960.

D’après un reportage de Babatundé Lawani

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