Une soixantaine de syndiqués de l’usine GDS de Matane en grève

Une soixantaine de syndiqués de l’usine GDS de Matane étaient au piquet de grève, devant l'usine, mercredi matin.
Photo : Radio-Canada / Boris Friquet
Les salariés du Groupe de scieries (GDS) de Matane ont formé une ligne de piquetage mercredi matin, provoquant l'arrêt complet de l’usine pour la journée afin de faire pression sur leur employeur.
En négociations pour le renouvellement de leur convention collective qui est échue depuis 2022, les travailleurs augmentent la pression sur leur employeur avec une première journée de piquetage.
La partie patronale a déposé au syndicat, mardi, une proposition qui ne correspondait pas aux attentes des salariés.
Hier, on a reçu un dépôt de l’employeur qui n’était vraiment pas à la hauteur de ce que nous avons reçu comme mandat de nos membres. Le résultat est que l’usine de Matane est arrêtée ce matin
, indique Martin Dugas, représentant national d'Unifor pour les trois régions de l'Est-du-Québec.
Les employés étaient grandement déçus, voire choqués.
Pour cette raison, les syndiqués ont décidé de bloquer l’entrée principale de l'usine à partir du changement de quart.
Quand on regarde le contexte économique avec l’inflation, on constate que les gens sont malmenés parce que tout coûte énormément cher. Les employés ont des attentes qui puissent au moins leur permettre de suivre le coût de la vie
, explique Martin Dugas.

Les employés de l'usine de Matane sont sur la ligne de piquetage.
Photo : Radio-Canada / Boris Friquet
Il rappelle que le renouvellement de la convention collective concerne également les trois autres usines de GDS qui se situent à Marsoui, à Grande-Vallée et à Pointe-à-la-Croix. Les quatre usines sont à la même table de négociation pour le volet financier
, précise M. Dugas.
Bien que ces usines fonctionnent actuellement, Martin Dugas n'exclut pas qu'elles puissent être en arrêt d'ici la prochaine période de négociation, qui a lieu à la fin du mois de mai.
Il reste encore une ronde de négociation, mais d’ici ce temps-là, on a pris la décision de faire des arrêts ponctuels dans les quatre usines.
Selon le représentant syndical, il y a encore, d'ici là, des possibilités d'entente entre les parties.