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Oncologie : la situation s’est stabilisée au CHU Dumont un an après la vague de départs

Un patient raconte que le départ de son médecin l'an dernier a été difficile mais que « la transition s'est bien passée ».

Une salle de traitement, avec plusieurs chaises où des patients reçoivent de la chimiothérapie.

Une salle de traitement du Centre d'oncologie Dr.-Léon-Richard, au CHU Dumont de Moncton.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

La situation semble s’être stabilisée au centre d’oncologie du CHU Dumont de Moncton un an après la vague de démissions de médecins spécialistes. Ses gestionnaires signalent que la charge de travail reste énorme mais que les efforts de recrutement se poursuivent.

En 2021 et 2022, plusieurs centaines de patients ont été touchés par le départ de quatre oncologues du Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont.

La pdg du Réseau de santé Vitalité avait indiqué à l’époque que certains départs s’expliquaient entre autres par des situations de relations de travail un peu laborieuses.

Un an plus tard, la cheffe du département régional d’oncologie, la Dre Linda LeBlanc, reconnaît que cette période n’a pas été facile pour le personnel et pour les patients.

Linda LeBlanc dans un corridor du centre d'oncologie.

La cheffe du département régional d’oncologie, la Dre Linda LeBlanc.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

C’était une situation qui a été difficile pour tous. [...] Nos patients l’ont ressenti, la communauté l’a ressenti, affirme cette radio-oncologue.

Depuis la tourmente du printemps dernier, la Dre LeBlanc et la directrice des services d’oncologie, Gisèle Bourque, se sont donné comme objectif de stabiliser les activités.

Gisèle Bourque dans un corridor du centre d'oncologie.

La directrice des services d’oncologie du Réseau de santé Vitalité, Gisèle Bourque.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

Mme Bourque raconte qu’elle et son équipe ont tout d’abord mis les bouchées doubles pour s’assurer qu’aucun patient ne soit laissé de côté.

On a établi des listes des patients qui étaient affectés et aussi un plan de traitement proposé pour chacun des patients pour que tout le monde soit soigné en temps opportun. Ça affectait environ 2000 patients à l’époque.

Une citation de Gisèle Bourque, directrice des services d'oncologie du Réseau de santé Vitalité

Le recours aux médecins de famille spécialisés en oncologie s’est aussi accéléré et un sénologue (médecin spécialiste des maladies du sein) s’est joint au personnel du centre.

De plus, l’autre régie régionale, le Réseau de santé Horizon, a prêté main-forte en fournissant l'équivalent d'un poste et demi à temps plein.

On a eu de l’aide des collègues d’Horizon. Il y a trois médecins à temps partiel qui sont venus nous aider. Et ils sont encore là avec nous aujourd’hui, affirme Gisèle Bourque.

Le centre d'oncologie du CHU Dumont de l'extérieur.

La situation semble s'être stabilisée au centre d'oncologie du CHU Dumont de Moncton un an après une vague de démissions.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

Des efforts ont aussi été réalisés afin de remplacer les quatre spécialistes démissionnaires. Une oncologue s’est jointe à l’équipe et l'arrivée d'un autre oncologue est prévue en 2024.

La situation n’est pas encore de retour à la normale et les membres de l’équipe ont beaucoup de pain sur la planche, mais des progrès ont été réalisés, selon la Dre Linda LeBlanc.

C’est sûr que la charge de travail est quand même énorme pour les médecins qui restent et pour l'équipe qui soutient les médecins. C’est pour cette raison-là qu’on est en recrutement actif pour arriver à un meilleur équilibre. Mais avec le travail qu’on a fait pour réorganiser notre façon de faire, c’est plus stable.

Je suis entre bonnes mains

Au printemps 2022, l’annonce du départ de trois oncologues a suscité des craintes chez plusieurs patients concernés. Roger Vienneau, un pêcheur de carrière de Bas-Caraquet, était du nombre.

C’est sûr que j’avais des craintes, parce que c’est inquiétant, raconte-t-il en entrevue.

Roger Vienneau en entrevue.

Roger Vienneau, de Bas-Caraquet, raconte qu'il a rapidement pu créer un lien de confiance avec son nouvel oncologue. On le voit ici en entrevue avec Radio-Canada Acadie. (Capture d'écran)

Photo : Radio-Canada

La nouvelle a été un véritable coup de massue pour lui puisque son oncologue le suivait de près depuis cinq ans et que M. Vienneau lui faisait pleinement confiance. Il craignait de devoir repartir de zéro avec un autre spécialiste.

Aujourd’hui, Roger Vienneau signale que ses craintes ne se sont finalement pas matérialisées. Dès le premier rendez-vous avec son nouvel oncologue, il a su qu’il était entre bonnes mains.

La transition était comme parfaite pour moi. J’étais un petit peu nerveux, parce que c’était nouveau. Mais en l’entendant parler, tout de suite, il m’a mis à l’aise. Je suis content, dit-il.

Roger Vienneau signale que ses traitements se sont poursuivis comme prévu. Il parle régulièrement à son nouvel oncologue au téléphone. Il doit d’ailleurs s’entretenir avec lui vendredi afin de discuter des résultats de tests.

Mon premier oncologue m’avait donné à peu près cinq ans d’espérance de vie. Mais là, ça va faire six ans le 28 août. Et ça continue un jour à la fois, dit Roger Vienneau.

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