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Pêche au homard : un début de saison qui laisse à désirer dans le nord-est du N.-B.

Deux bateaux de homard entrent dans le havre du quai de Caraquet.

Deux bateaux de homard entrent dans le havre du quai de Caraquet.

Photo : Radio-Canada / Réal Fradette

Le début de la saison de pêche au homard dans le nord-est du Nouveau-Brunswick n’a rien pour réjouir les pêcheurs.

Le homard se fait rare dans les casiers en raison de l’eau froide et les homardiers n’ont toujours pas eu de prix fixe pour leurs prises deux semaines après le début de la saison, alors que les transformateurs parlent déjà d’une chute des prix par rapport à l'année dernière.

Le homard se laisse désirer en ce début de saison dans la zone 23, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.

Le homard se laisse désirer en ce début de saison dans la zone 23, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / Réal Fradette

Pendant que les homardiers font la queue pour décharger leurs contenus au quai, l’incertitude règne dans le milieu.

Pour le moment, l’industrie demeure prudente dans ses commentaires, mais il ne faudrait pas que la tendance des deux premières semaines de pêche se maintienne.

Ce que les pêcheurs nous disent, c’est un départ assez lent dans les débarquements. L’eau est encore très froide et c’est ce qui a pu jouer dans les prises. Mais les pêcheurs nous disent aussi que ça commence à augmenter.

Une citation de Lyne Robichaud, conseillère des pêches à l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM)

Cette situation n’est pas quelque chose d'anormal, estime une conseillère en pêches à l'Union des pêcheurs des Maritimes. Cependant, il ne faudrait pas que ce ralentissement dans les captures se poursuive dans les prochaines semaines, ajoute Lyne Robichaud.

Une hausse de la température de l’eau dans les prochains jours devrait augmenter la cadence des prises, rappelle la porte-parole de l’UPM.

Des transformateurs prudents

Chez les transformateurs, on vit, à une moindre échelle, la même problématique avec le homard qu'avec le crabe des neiges.

Des surplus de produits invendus en Europe et des perspectives économiques incertaines sur le marché américain, en plus de l'arrivée massive de produits frais en Atlantique auront comme effet de faire diminuer le prix accordé aux pêcheurs, estime Nathanaël Richard, directeur général de l’Association des transformateurs de homard des Maritimes.

Nous abordons la saison 2023 avec beaucoup de prudence , avoue-t-il.

Un homard sur le rebord d'un bateau en mer.

Les transformateurs de homard sont aux prises avec un surplus d'inventaires de 2022.

Photo : Radio-Canada / René Godin

L’effondrement du marché américain en 2022 – un marché qui représente normalement 80 % des exportations de homard canadien – a des répercussions importantes sur ce qui sera offert aux pêcheurs, ajoute Nathanaël Richard.

Les transformateurs devront trouver un moyen de gérer 7400 bateaux de pêche qui rapporteront près de 130 millions de livres de homard d'ici au 15 juillet, indique-t-il.

On l’a vu pour le crabe, quand l’offre dépasse la demande et que les transformateurs paient trop cher pour la ressource, cela a des conséquences catastrophiques. Notre souci premier est d’éviter un scénario semblable pour le homard et ça va passer forcément par des prix plus attractifs pour redynamiser et relancer l’industrie. Ce n’est jamais plaisant de parler de réduction de prix, soutient Nathanaël Richard.

Avec des informations de La matinale

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