Grève dans le transport scolaire en Outaouais : aucune entente en vue

Le syndicat Teamsters Canada, qui représente les entreprises Autobus Lasalle , Autobus Campeau et Bigras Transport, indique qu'il entend faire appel au ministère du Travail du Québec, afin qu'il mandate un médiateur-conciliateur. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Fabienne Tercaefs
Les parents devront encore s'armer de patience, alors qu’une troisième semaine de grève dans le transport scolaire en Outaouais risque de commencer lundi. Selon le syndicat qui représente les 197 chauffeurs en grève, les négociations sont au point mort. Résultat : des milliers d’élèves sont toujours privés d’autobus jaunes.
Le syndicat Teamsters Canada, qui représente les entreprises Autobus Lasalle , Autobus Campeau et Bigras Transport, indique que ses nombreuses invitations à l’employeur pour qu’il retourne à la table des négociations sont restées lettre morte.
Par conséquent, le syndicat entend faire appel au ministère du Travail du Québec, afin qu'il mandate un médiateur-conciliateur.
Dans le même temps, l'agent syndical pour le local 106 du syndicat des Teamsters, Denis Ouellette, assure que ses membres ont hâte de retourner au travail, mais qu'il en va de la pérennité de ces emplois.

Denis Ouellette, agent syndical pour le local 106 du syndicat des Teamsters
Photo : Radio-Canada
Une grève n’avantage personne. Pas l'employeur, ni les chauffeurs, ni les parents. [...] Les chauffeurs ont hâte de retourner au travail, mais pas à n'importe quel prix. On la fait [ la grève] pour assurer une sorte de pérennité pour le [métier] de chauffeur scolaire.
Parmi les révendications, les chauffeurs en grève réclament de meilleures conditions salariales.
Le métier n'est pas facile. [ Les chauffeurs travaillent ] 182 jours par année, 20 h par semaine en moyenne. [ils] gagnent un peu moins de 20 000 $ par année. Les gens n'y arrivent plus avec l'inflation
, ajoute M. Ouellette.
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Envisager d’autres moyens de transport
Par conséquent, en raison de plusieurs circuits annulés chaque matin, les parents sont obligés de prendre en main le transport de leurs enfants.
Le directeur général de MOBI-O, un organisme qui appuie le transport actif et collectif, Patrick Robert-Meunier, constate une augmentation de la circulation automobile près des écoles depuis le début du conflit de travail.
Plus il y a de voitures autour des écoles, plus c'est dangereux et plus ça cause des enjeux de sécurité des écoles.[...] On nous signale par exemple que les gens vont stationner là où c'est interdit de stationner donc ça bloque des voies notamment quand c'est des traverses piétonnes
, a-t-il fait valoir.

Patrick Robert-Meunier, directeur général de MOBI-O
Photo : Radio-Canada
Selon lui, cette grève est une occasion en or pour que les parents essayent de nouveaux moyens de transport actifs.
M. Robert-Meunier encourage donc les parents à utiliser des cyclobus, par exemple.
Autobus Campeau n'a pas souhaité commenter la grève. Par ailleurs, les entreprises Autobus LaSalle et Bigras Transport n'ont pas fait suite aux demandes d'entrevue de Radio-Canada.
Avec les informations de Rosalie Sinclair