Les comportements préventifs cruciaux pour éviter les maladies liées aux tiques

Les tiques peuvent transmettre plusieurs maladies. (Photo d'archives)
Photo : getty images/istockphoto / Oleksandr Yuchynskyi
Les différentes instances de santé publique de la province le répètent : les amateurs de plein air doivent se méfier des tiques, qui sont particulièrement présentes en Estrie et en Montérégie. La vétérinaire épidémiologiste Catherine Bouchard, de l'Agence de santé publique du Canada, a participé à un article scientifique tenant en compte les risques de se faire piquer par une tique, ainsi que les comportements préventifs adoptés par des milliers de répondants.
L’étude veut permettre à la santé publique de prendre des décisions et de renforcer les messages préventifs où les risques sont plus importants et où les comportements préventifs sont moins fréquents
, explique la Dre Bouchard.
En Haute-Yamaska, une région particulièrement touchée par les tiques, seulement de 30 % à 40 % des répondants examinent toujours ou parfois leur corps afin de trouver des tiques en revenant de randonnée, par exemple.
Ce geste est toutefois crucial pour éviter des maladies, dont la maladie de Lyme et l'anaplasmose.
On va faire des interventions dans l'environnement pour essayer de faire en sorte qu'elles [les tiques] soient moins favorisées dans leur survie. On peut penser à l'aménagement des sentiers, par exemple, la coupe du gazon, enlever des feuilles d'automne. Ce sont des choses qui peuvent être faites à l'échelle individuelle, sur des propriétés, mais aussi dans des espaces publics, bien sûr. Mais ces interventions environnementales là ne sont pas suffisantes. Il faut vraiment penser aux comportements préventifs
, souligne la vétérinaire.
J’ai été piquée des douzaines de fois par des tiques parce que je vais hors sentier et je cherche les tiques, donc elles me trouvent parfois. Des fois, elles me piquent. Quand elles me piquent, par contre, je suis très systématique, je reviens à la maison, je prends ma douche, je les trouve, je les enlève. Je n'ai jamais eu besoin d'antibiotiques. Notre idée est de transmettre cette façon de faire, d'être curieux, d'avoir justement la façon très militaire, quand on revient à la maison, de s’examiner. On retire la tique s’il y a lieu, on surveille bien sûr l'apparition de symptômes, pas seulement la rougeur cutanée. Quelques jours suivant la piqûre, on vérifie si on n'a pas des symptômes plutôt de type grippe, puis, si c’est le cas, il faut consulter
, ajoute-t-elle, en soulignant vouloir transmettre ses connaissances au public.
L’article qu'elle a rédigé avec ses pairs incluait d'autres mesures préventives, dont le fait de prendre un bain ou une douche en revenant d’une activité extérieure, et l'utilisation d'insectifuge.
« L’Estrie est une zone où il y a beaucoup de tiques, donc les gens doivent être encore plus vigilants face à leur environnement, en ne se privant pas de profiter de l'extérieur puis de la nature, puis de tous les bienfaits que ça apporte, bien sûr. »