Carleton-sur-Mer veut préserver son patrimoine paysager

Le mont Saint-Joseph et l'oratoire dominent la ville de Carleton-sur-Mer et la baie des Chaleurs.
Photo : Éric Trudel
Des avis de motions et deux projets de règlement ont donc été adoptés lundi soir lors de la séance du conseil municipal. Ces résolutions lancent une démarche de consultation sur l’ensemble du patrimoine paysager de la municipalité.
Après avoir entendu certaines préoccupations de résidents, entre autres l’automne dernier lors de la construction de chalets sur le mont Saint-Joseph, les élus souhaitent mieux encadrer les interventions qui pourraient avoir un impact sur le paysage et sur l’abattage d’arbres sur le territoire.
La Ville a donc adopté un règlement sur l’abattage d’arbres et un plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) pour protéger l’ensemble du secteur des montagnes, et pas seulement le mont Saint-Joseph. Pour tous les points de vue qui sont visibles de la 132, de la rue de la montagne ou encore du rang 2, on est venu mettre en place une réglementation pour encadrer toute construction ou tout développement sur le secteur des montagnes
, détaille le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe.
Les constructions, s’il y en a, ne devraient pas être visibles de la route 132.
D’autres plans d’implantation et d’intégration architecturale existent à Carleton-sur-Mer. C’est le cas, dit-il, dans la zone du quai. Ça permet de donner une couleur à un secteur de la ville et de mettre en place des critères qui sont plus subjectifs, on peut venir donner une thématique.
Le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe, explique que la Ville veut aussi aller plus loin pour protéger les secteurs les plus vulnérables comme les montagnes, les barachois ou les bancs de sable. On a aussi, dit-il, une autre démarche, plus large sur l’ensemble des paysages qui va être à l’automne pour voir un peu ce qui nous distingue à Carleton-sur-Mer. Qu’est-ce qu’on veut préserver comme patrimoine bâti, comme paysage

La plage de Carleton-sur-Mer.
Photo : Radio-Canada / Léa Beauchesne
Une étude de caractérisation des lieux devrait être réalisée à l’automne, ce qui permettra à la Ville d’obtenir l’inventaire des paysages considérés incontournables. C’est très subjectif le paysage. Les gens, précise le maire, pourront dire ce qu’ils aiment.
Ces endroits pourront être protégés de certaines activités, notamment celles reliées à la construction.
L’étude se conclura d’ailleurs par des recommandations, à l’hiver 2023-2024, qui permettront d’encadrer l’aménagement et la mise en valeur du territoire.
Le maire admet que les nouvelles réglementations pourraient ralentir l’obtention des permis de construction puisque de nouvelles normes comme la localisation des chemins et des allées d’accès, la coupe d’arbres, la hauteur des constructions, le revêtement. On est vraiment venu ajouter une série de critères qu’il faudra prendre en compte
, indique M. Lapointe.
La communauté est invitée à une première consultation publique sur la modification des deux règlements qui se tiendra le 6 uin à 19 h au foyer du Quai des arts.