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Il manquerait 1000 logements à Granby pour répondre aux besoins

Des manifestants. Un homme tient un porte-voix dans la main.

Des acteurs du milieu communautaire étaient rassemblés à Granby. Ils réclament une commission d'enquête publique sur le logement.

Photo : Radio-Canada / Marion Bérubé

Radio-Canada

À peine le mois de mai est-il commencé que déjà plusieurs organismes s'inquiètent de l'arrivée du 1er juillet et du nombre de personnes qui pourraient se retrouver sans logement. Plusieurs acteurs du milieu communautaire étaient rassemblés à Granby mercredi pour trouver des pistes de solution et réclamer davantage de logements sociaux.

Selon le Groupe Action Solution Pauvreté (GASP), c'est dans cette municipalité que l'on retrouve le moins de logements abordables ou sociaux. Nous sommes à Granby, qui a remporté l’année dernière la triste palme de la plus forte hausse des loyers des logements à louer, avec 54 % d’augmentation en un an seulement, a déploré le porte-parole du Regroupement des comités logement et des Associations des locataires du Québec, Cédric Dussault.

Le Groupe soutient que dans cette ville seulement, il faudrait au moins 1000 logements pour combler les besoins. Avec une liste d’attente d’environ 400 personnes à l’OMH, l’avenir nous semble bien sombre. Se loger doit être un droit acquis et non une perpétuelle bataille à mener! indique-t-on dans un communiqué de presse.

Cette action a eu lieu lors d'une journée de concertation et de réflexion visant à trouver des solutions aux problèmes de logement dans la région. Un peu moins d'une centaine de personnes y prenaient part. Si cet événement avait lieu à Granby, c'est parce que c'est l'une des villes estriennes ayant le plus écopé de la crise au courant de la dernière année, selon le GASP.

Une commission québécoise d'enquête publique sur le logement est par ailleurs réclamée par le GASP. La crise du logement est hors de contrôle. Pendant que les villes et le gouvernement du Québec y voient des chiffres, nous y voyons des drames humains, soutient le porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke, Mario Mercier.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui était sur place, s'est dit extrêmement inquiet de la vitesse à laquelle la situation du logement se dégrade en Estrie. Il n’y a pas 10 000 solutions pour sortir de la crise, il faut augmenter le nombre de logements sociaux et pour ça, ça prend rapidement un programme gouvernemental structurant, adéquatement financé, rappelle la porte-parole de l'organisme, Véronique Laflamme.

Dépenser tout son argent pour son loyer

Le GASP soutient que, selon les dernières données de Statistique Canada, plus de 11 000 familles de Sherbrooke dépensent plus de 30 % de leurs revenus pour leur loyer. À Granby, elles seraient près de 4000 familles dans la même situation. La situation est encore pire pour 815 ménages sherbrookois qui dépensent l'entièreté de leurs revenus pour se loger. À Granby, ils sont 215 ménages dans la même situation. La très grande majorité de ces familles ont des revenus de moins de 30 000 $ par année.

Ces ménages n’ont pas le luxe d’attendre et il est inacceptable que notre filet social ne soit pas suffisant pour qu’ils aient immédiatement accès à un logement social, déplore Mme Laflamme du FRAPRU.

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