Le trafic de fret a diminué au port de Vancouver en 2022

L'année dernière, le volume global de fret a reculé à 141,4 millions de tonnes, contre 146,5 millions de tonnes en 2021.
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
L'Administration portuaire Vancouver Fraser indique que les volumes globaux de fret ont chuté de 3 % l'an dernier, alors que l'économie mondiale commençait à montrer des signes de ralentissement.
Même si les exportations de céréales et d'engrais ont bondi au second semestre, les gains n'ont pas suffi à contrebalancer un départ hésitant attribuable à une faible récolte et aux problèmes persistants de chaîne d'approvisionnement, selon l'autorité portuaire.
Après plus d'un an d'augmentation du trafic de conteneurs, les importations ont également chuté de 4 % en raison d'une plus faible demande des consommateurs et de stocks excédentaires, souligne le chef de la direction de l'autorité portuaire, Robin Silvester, lors d'un entretien téléphonique.
Besoin d’une plus grande capacité
Malgré la baisse, M. Silvester soutient qu'une plus grande capacité est désespérément nécessaire
en raison de l'augmentation du commerce et des prévisions démographiques. Un nouveau terminal à conteneurs qui augmenterait cette capacité de près de 50 %, surnommé le projet du terminal 2 de Roberts Bank, a reçu l'approbation du cabinet fédéral le mois dernier.
Même s'il s'agissait d'une étape critique pour le projet, ce dernier devra encore obtenir divers permis pour aller de l'avant.
Un feu vert de Pêches et Océans Canada devrait prendre au moins un an, ajoute Robin Silvester, avec des permis également nécessaires du Bureau d'évaluation environnementale de la Colombie-Britannique.
Mais le trafic de conteneurs au Canada a continué de diminuer alors que les Canadiens resserrent leurs budgets, dans un contexte de taux d'intérêt plus élevés et d'inflation soutenue.
Éléments positifs à l'horizon
En mars, les volumes de conteneurs à travers le pays ont chuté de près de 12 % d'une année à l'autre, selon la Banque Nationale. Néanmoins, le port a traité l'année dernière son deuxième volume annuel de conteneurs le plus élevé jamais enregistré, note M. Silvester bien que 28 % d'entre eux soient vides, contre 18 % en 2020.
Cette proportion plus élevée est attribuable à la baisse des exportations de céréales et à la hausse des taux de fret. Les lignes maritimes sont toujours inquiètes du risque de voir des conteneurs coincés derrière la ligne de piquetage
, affirme Robin Silvester.
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Malgré les obstacles persistants de la chaîne d'approvisionnement et une économie au point mort, Robin Silvester a mis en évidence des éléments positifs à l'horizon à court terme.
À ce stade, 2023 devrait être une année solide avec des volumes de céréales très importants grâce à la reprise après la sécheresse de 2021
, note-t-il, ajoutant que le trafic de potasse et de charbon sidérurgique restait des ressources demandées.
Un volume global de fret en recul
L'année dernière, le volume global de fret a reculé à 141,4 millions de tonnes, contre 146,5 millions de tonnes en 2021.
Les expéditions d'engrais ont augmenté de 13 %, tandis que celles de charbon et de produits pétroliers ont augmenté de 6 % chacun, selon le port. Le trafic de produits des secteurs de la construction et des matériaux a bondi de 15 %.
Les expéditions de céréales ont chuté de 23 % et celles des produits forestiers, de 7 %.
Avec les informations de La Presse canadienne