Le tribunal confirme la suspension d’un employé du CISSS de la Gaspésie

Une statue représentant la justice.
Photo : Reuters / Stéphane Mahé
La suspension temporaire d'un employé du CISSS de la Gaspésie en raison d'inconduites sexuelles a été confirmée par le tribunal d'arbitrage.
Simon Rochefort avait écopé d'une suspension sans solde de trois mois en 2019 en raison d'inconduites et de harcèlement sexuels envers sept femmes. Les faits se seraient déroulés de 2004 à 2018.
Le syndicat contestait la décision du CISSS de le suspendre.
Simon Rochefort était technicien en informatique de profession. Il était aussi président du Syndicat du personnel de bureau du CISSS de la Gaspésie lorsque son employeur l'a suspendu sans solde en juin 2019.

Simon Rochefort avait été suspendu sans solde pour trois mois en 2019.
Photo : Linkedin
Selon la preuve présentée devant l'arbitre Dominique-Anne Roy, Simon Rochefort a engagé des contacts physiques non désirés avec les victimes, incluant des massages. L'homme se serait aussi adonné à des attouchements et à des propositions à caractère sexuel.
Parmi les plaignantes, six sont à l'emploi du CISSS de la Gaspésie et la septième était, au moment des faits allégués, représentante de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN.
Le rôle de la FSSS critiqué
L'arbitre indique dans son jugement que la représentante de la FSSS a été limitée dans ses canaux de dénonciation pour protéger la réputation et les intérêts de la Fédération.
Simon Rochefort a été désigné négociateur national par la FSSS en 2020, après les faits en litige, peut-on lire dans la décision.
La FSSS-CSN a refusé de répondre à nos questions. Le bureau syndical a déclaré par écrit être choqué
par certains passages du jugement.
Nous nous attaquons à la situation en revoyant certaines façons de faire dans nos syndicats, à la Fédération, et en collaboration avec l’ensemble des composantes de la CSN. Nous allons également nous munir de leviers supplémentaires qui nous permettront d’agir autrement
, indique-t-on.
Simon Rochefort n’est plus représentant de son syndicat local ni de la FSSS, assure la Fédération.
De son côté, le CISSS de la Gaspésie a indiqué par écrit prendre les actions nécessaires au maintien d'un milieu de travail sain, exempt de harcèlement.