Les syndiqués refusent l’offre d’Autobus Matanais

Les chauffeurs d'autobus sont en grève depuis le 13 mars dernier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Serge Clavet
L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais inc. a refusé jeudi après-midi à 93 % les offres dites finales de l’employeur, Autobus Matanais.
En grève depuis le 13 mars dernier, les chauffeurs dénoncent maintenant la menace de l’employeur de fermer l’entreprise devant l’impasse à la table de négociations.
Si Autobus Matanais refuse de négocier de bonne foi et met sa menace de fermeture à exécution, les parents n’auront pas de transport scolaire pendant des mois
, dénonce la porte-parole du syndicat, Maryse Boulay, par voie de communiqué.
Ce qui n’allait pas [dans l’offre], c’est qu’on avait des semaines réduites et qu'on avait même des reculs salariaux de 1 % à 6 % pour certains travailleurs
, indique pour sa part la présidente par intérim du Conseil central Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN), Pauline Bélanger.
C’est une offre totalement ridicule. C’est vraiment rire des travailleurs et des travailleuses, puis rire aussi de la population qui attend d’avoir un service.
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, est d’avis que le conflit doit se régler rapidement.
C’est un conflit privé entre l’employeur et les chauffeurs d’autobus, mais les implications sont publiques, parce qu’il s’agit du transport des élèves. Ça occasionne beaucoup de problèmes à ces derniers et aussi aux parents, qui sont exaspérés
, dit-il.
Là, je dis : entendez-vous et trouvez une solution. Je dis à l’entreprise : payez correctement vos chauffeurs parce que c’est dans votre intérêt, mais aussi dans celui de la relève.
L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais compte 31 membres qui sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022.
Le conflit affecte près de 1300 élèves du Centre de services scolaire (CSS) des Monts-et-Marées.
Le CSS a d'ailleurs déboursé 231 000 $ entre le 13 mars et le 7 avril pour dédommager les parents qui doivent conduire eux-mêmes leurs enfants à l'école en raison de cette grève.
À la publication de ces lignes, l'entreprise Autobus Matanais n'avait pas répondu à notre demande d'entrevue.
Avec les informations de Pierre Chapdelaine de Montvalon