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L’ARTM augmentera ses tarifs de 3 % en moyenne dès juillet

Des gens franchissent l'entrée de la station Frontenac du métro de Montréal.

L’ARTM a entrepris un grand ménage de ses tarifs pour harmoniser les 17 grilles des sociétés de transport du Grand Montréal.

Photo : Radio-Canada / Benoit Gagnon

Les tarifs du transport en commun dans la grande région de Montréal vont augmenter de 3 % à compter de juillet, a annoncé l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) mercredi. Les usagers de Laval et de Longueuil auront toutefois droit à un répit dans le cas de certains titres.

Il en coûtera ainsi 3,75 $ plutôt que 3,50 $ pour circuler en transport en commun sur l’île de Montréal. L’abonnement mensuel va quant à lui passer de 94 $ à 97 $.

Un mélange de plusieurs facteurs explique cette hausse (Nouvelle fenêtre), notamment la baisse d’achalandage depuis la pandémie — qui s'est traduite par une perte de revenus pour l’ARTM — et l’inflation galopante des derniers mois, explique en entrevue Simon Charbonneau, directeur des affaires publiques et des communications pour l’ARTM.

Cela dit, il y a une indexation tarifaire chaque année, ce n’est pas quelque chose de nouveau, insiste-t-il. Cette hausse moyenne de 3 % est cependant la plus forte des dernières années. Elle avait atteint 2 % l’an dernier.

M. Charbonneau fait valoir que son organisme a fait un effort considérable pour limiter l’indexation cette année et, du coup, pour éviter de réduire l’attrait du transport collectif.

Il n’était pas question pour nous de refiler toute la facture à l’usager, même si tout le monde doit faire un peu sa part.

Une citation de Simon Charbonneau, directeur des affaires publiques et des communications pour l’ARTM

La pandémie a fait mal aux sociétés de transport en commun du Québec. L’ARTM indique que ses revenus tarifaires ont chuté de 29 % en 2022 en raison de la baisse de l'achalandage.

Le manque à gagner de cet organisme, qui comprend 91 municipalités, est estimé à environ 500 millions de dollars pour 2023. Dans son dernier budget, le gouvernement Legault lui a octroyé une aide d’urgence de près de 340 millions de dollars.

Simon Charbonneau dit avoir bon espoir que l'ARTM présentera un budget équilibré pour 2023 sans couper dans l’offre de services. Le document doit être dévoilé au cours des prochaines semaines.

Gel pour un an

L’ARTM a entrepris un grand ménage de ses tarifs afin d’harmoniser les 17 grilles des sociétés de transport du Grand Montréal. En effet, cette région est depuis lors passée de huit zones à quatre : l’île de Montréal (zone A), Laval et Longueuil (zone B), les autres villes de la banlieue (zone C) ainsi que sept municipalités hors territoire avec lesquelles l'ARTM a conclu des ententes (zone D).

On trouve désormais deux familles de billets : les titres tous modes, qui donnent accès au métro, aux autobus, aux trains de banlieue et prochainement au REM, ainsi que les titres bus pour monter à bord de ceux en zone A, B et C. Un titre « bus hors territoire » existe aussi pour les zones C et D.

À partir de juillet, donc, les prix des titres unitaires tous modes en zones A, ABC et ABCD vont augmenter de 0,25 $. Une hausse similaire est aussi prévue pour les billets qui donnent droit à deux passages, aux forfaits de 10 passages et à l’abonnement mensuel.

Or, il n’y a pas d’augmentation prévue pour le titre tous modes AB, qui permet aux usagers de transiter entre Laval, Montréal et Longueuil. Le prix d’un passage coûtera encore 4,50 $. En revanche, le titre mensuel ne coûtera plus 150 $ mais 155 $.

L’ARTM va par ailleurs étendre les titres 24 heures et trois jours à l’ensemble du Grand Montréal. Ils sont d'ores et déjà offerts sur l’île.

Il faudra débourser 12,75 $ pour se procurer un titre 24 heures en zone AB et celui de trois jours coûtera 27 $. Fait à noter, le prix de ces titres pour Montréal (zone A) reste inchangé.

Mise en service du REM

En août dernier, l’ARTM avait suscité la grogne de plusieurs usagers de Laval et de Longueuil qui habitent près des stations de métro et qui n'utilisent aucun autre moyen de transport. Au lieu de leur permettre de payer 3,50 $ pour se rendre à Montréal, la nouvelle grille tarifaire les forçait à débourser 5,25 $ pour effectuer le même trajet.

L’ARTM avait finalement reculé, réduisant le coût du passage à 4,50 $, de même que celui de plusieurs autres titres. Le prix doit cependant revenir à 5,25 $ d’ici 2025.

Cette conjoncture n’explique pas le gel pour la prochaine année, insiste Simon Charbonneau, de l'ARTM. C’est notamment pour s’adapter à l’arrivée du REM, qui fera cesser la circulation des bus du Réseau de transport de Longueuil (RTL) sur le pont Samuel-De Champlain.

L’ARTM va d’ailleurs offrir deux options pour monter à bord du REM, qui doit entrer en service ce printemps, à une date toujours inconnue. Les usagers pourront acheter des titres tous modes ou des titres de bus spéciaux. Les usagers du RTL et d’EXO sur la Rive-Sud pourront alors combiner le bus et le REM, sans correspondance en zone  A.

Or, l'Association pour le transport collectif de la Rive-Sud déplore que ce changement de mode forcera les usagers à payer plus cher pour un même trajet. Dès le 1er juillet, l’usager occasionnel qui veut se déplacer avec le REM entre deux stations à Brossard devra payer 4,50 $, contre 3,75 $ pour un trajet en autobus, explique Axel Fournier, porte-parole de l’ATCRS.

Pourtant, un déplacement entre L’Île-des-Sœurs et la gare Centrale à Montréal coûtera 3,75 $, peu importe le mode utilisé. Il y a ici du "deux poids, deux mesures", conclut M. Fournier.

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