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Développement régional au N.-B. : 20 millions $ de moins en 5 ans

Une petite ferme à proximité de Fredericton, avec un tracteur.

Chaque année, la SDR verse des fonds pour des festivals et différentes initiatives régionales.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Le gouvernement Higgs a considérablement réduit le budget pour les projets de développement régional depuis 2018. Lorsque les conservateurs de Blaine Higgs sont arrivés au pouvoir, le budget pour les projets de développement communautaire était de 70 millions $ par année. Depuis, il a été réduit graduellement pour atteindre maintenant 50 millions $, soit une baisse de près de 30 %.

Ça, c’est au cours de plusieurs années, et aussi, à la SDR, on est conscients qu’il y a des demandes sur le terrain, et on essaie autant que possible d’être capables de répondre à la demande, explique le ministre responsable de la Société de développement régional (SDR), Réjean Savoie.

Mais le ministre assure que la réduction du budget est liée à une diminution des demandes de financement.

Basé sur les demandes que nous avons, ça aboutit au budget qui est sur la table.

Une citation de Réjean Savoie, ministre responsable de la SDR
Réjean Savoie.

Le ministre responsable de la Société de développement régional, Réjean Savoie, dit que le budget pour les projets de développement communautaire a diminué à cause d'une réduction du nombre de demandes.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Les projets de développement communautaire financés sont variés. Il peut s’agir de festivals, de loisirs, de bien-être, d’infrastructures qui soutiennent l’économie locale, de diversification économique ou de tourisme.

Une réduction de budget dénoncée

Le député libéral de Bathurst-Ouest-Beresford, René Legacy, n’est pas convaincu qu’il n’y a pas suffisamment de demandes.

On a un service de développement économique qui stagne, qui n'apporte rien de nouveau, qui a diminué depuis qu’ils sont au pouvoir, déplore-t-il.

René Legacy.

Le député libéral René Legacy remarque qu'au moment où la SDR réduisait son budget, le gouvernement provincial enregistrait des surplus budgétaires records.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Ce n’est pas vrai que le budget diminue parce qu’il manque de projets. Je pense qu’il diminue tout simplement, et donc, qu' il y a moins de projets qui sont présentés parce que les gens, à un moment donné, après avoir soumis le projet deux, trois ou quatre fois, ils se tannent, soutient Kevin Arseneault, député vert de Kent-Nord.

Je trouve ça inquiétant. Je sais qu’il y a des projets qui ont été présentés, mais qui n’ont pas été approuvés, donc ce n’est pas vrai qu’il manque de projets, ajoute le député de Kent-Nord.

René Legacy rappelle en outre que, durant la période où les budgets pour le développement communautaire diminuaient, les surplus augmentaient.

Durant les mêmes périodes, 40 millions $ de surplus, 250 millions $ de surplus, 460 millions $ de surplus, 867 millions $ de surplus, probablement 1 milliard de surplus, souligne-t-il.

Des fonds importants en milieu rural

Tant les libéraux que les verts soutiennent que les fonds pour le développement communautaire sont importants pour les régions rurales.

Si vous allez voir dans les communautés, les gens vont dire que la SDR, c’est important pour eux.

Une citation de René Legacy, député libéral de Bathurst-Ouest-Beresford

C’est un peu comme une façon de voir une certaine péréquation, d’assurer qu’il y a du développement qui se fait dans les régions où, naturellement, il y en a peut-être un peu moins dans le marché régulier, explique Kevin Arseneau.

Kevin Arseneau.

Le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, croit qu'il y aurait beaucoup plus de demandes d'aide financière à la SDR si les budgets n'avaient pas été réduits.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Même si le ministre assure que les fonds ont diminué à cause d’une baisse des demandes, il n’est pas certain qu'une augmentation des demandes entraînerait automatiquement une hausse du budget.

L’année prochaine, si on arrive avec plus de demandes, il faudra réévaluer notre situation, notre position à des fins de budget, et certainement, s’il y a beaucoup plus de demandes, si la demande est là, on ira à la table pour négocier afin d'avoir plus de fonds, avance Réjean Savoie.

Il est difficile, toutefois, d’évaluer la question des demandes, puisque les données ne sont pas accessibles. Interrogé sur le nombre de demandes reçues, le ministre a dit qu’il l’ignorait.

C’est une question à laquelle je ne peux répondre tout de suite. Non, je ne peux pas y répondre, a-t-il dit. On ne sait donc pas combien de demandes ont été refusées.

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