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La biométhanisation commence tranquillement cette semaine à Québec

Un convoyeur transporte les sacs mauves dans le centre de récupération des déchets organiques.

À mesure que le déploiement se poursuit, la Ville de Québec reçoit de plus en plus de sacs mauves de déchets de table.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Le centre de biométhanisation entre tranquillement en fonction cette semaine, après plusieurs semaines de délai en raison d’un défaut de fabrication. La Ville continuera tout de même à acheminer la grande majorité de ses matières résiduelles organiques à Rivière-du-Loup pendant le prochain mois, le temps que les réactions se mettent en branle.

Les fournisseurs du centre ont réparé les réservoirs qui présentaient des défauts d’étanchéité. Pour marquer le lancement des opérations, l’administration a organisé une visite médiatique des installations qui entrent en jeu pendant le processus.

Tout ce qu’on a pu tester a été testé, il nous reste la portion d’épuration du gaz, certifie Carl Desharnais, directeur général adjoint aux infrastructures durables à la Ville de Québec.

Carl Desharnais répond aux questions des journalistes.

Carl Desharnais a fait faire le tour des installations aux journalistes pendant la visite médiatique.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Les réactions de biométhanisation ne peuvent pas démarrer rapidement. Il faut nourrir le bébé une cuillère à la fois, illustre-t-il, en parlant des bactéries qui serviront à transformer les matières organiques.

Le centre de biométhanisation de Rivière-du-Loup fournira d’ailleurs, jeudi, un échantillon de ses propres bactéries pour accélérer le lancement du centre de Québec. Ils ont le même type de bactéries que nous, donc on va ensemencer et elles vont se multiplier pour atteindre la maturité qu’on veut avoir, explique le directeur général.

Démarrage complet dans 3 à 6 mois

La Ville de Québec estime être en mesure de livrer à Énergir son premier biogaz d’ici trois à six mois. Elle a aussi conclu des contrats avec deux acheteurs, Englobe et Veridis, pour récupérer le digestat, pouvant être utilisée comme engrais en agriculture.

Deux réservoirs de digestion.

Les réactions de digestion formant le biogaz se produisent à l'intérieur de gros réservoirs.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Le processus de biométhanisation dure environ 12 à 13 jours et génère deux extrants : le biogaz qui doit être nettoyé et épuré pour atteindre la qualité Énergir et le digestat auquel on enlève l’eau pour avoir une terre noire, qui est ensuite transportée par camion vers les lieux où la Ville a des contrats pour valoriser cette terre, précise Carl Desharnais. Pour épurer le biogaz, la Ville utilise les mêmes équipements qu’à Saint-Hyacinthe.

Le déploiement des sacs mauves sur le territoire s’est quant à lui poursuivi malgré les délais au centre. La Ville estime qu’environ 80 % du territoire est actuellement desservi.

Un sac mauve sous le convoyeur qui passe sous le lecteur optique.

Un lecteur optique relié à un logiciel permet de séparer rapidement à l'aide d'un puissant jet d'air les sacs mauves du reste des déchets.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Les dispositifs permettant de séparer les sacs mauves du reste des déchets fonctionnent aussi déjà au centre de récupération adjacent à l’incinérateur. À terme, Québec se donne comme objectif d’être en mesure de traiter 95 % de la matière organique qu’elle reçoit.

Possibilité de séparer les boues et les déchets

Une fois les sacs mauves séparés et éventrés, la matière organique est acheminée par conduite souterraine jusqu’au centre de biométhanisation. Une fois rendue, elle peut être mélangée aux boues d’épuration municipale ou traitée entièrement indépendamment.

Un conduit de biopulpe.

Les déchets de table sont broyés et mélangés à de l'eau pour être transportés le long du conduit de 1,8 km reliant l'incinérateur au centre de biométhanisation.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

La Ville choisit pour l’instant de les traiter ensemble pour bien lancer le processus et les réactions. Au démarrage, on va les mélanger, mais par la suite, en fonction du marché, on pourra revoir notre décision, remarque Carl Desharnais.

Le digestat issu seulement de la matière organique a plus de potentiel d’utilisation, puisque par exemple, il est interdit au Québec d’étendre des engrais faits de boues d’égout sur les champs maraîchers. En contrepartie, la biométhanisation produit moins de biogaz quand les deux intrants ne sont pas mélangés.

Une remorque stationnée sous un canal servant à transporter le digestat.

Le digestat séché est déversé dans des remorques de camion.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

À terme, le centre de biométhanisation a la capacité de traiter 182 600 tonnes de matières par an.

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