Lynda Gingras, la meilleure Québécoise du 127e marathon de Boston

Lynda Gingras a pulvérisé son temps personnel au marathon de Boston, lundi, l'abaissant de neuf minutes.
Photo : Radio-Canada / Charles Lalande
Résidente de Chelsea, en Outaouais, Lynda Gingras a participé à son troisième marathon de Boston lundi. Avec un temps de 2 h 45 min 22 s, elle s’est elle-même surprise en se classant comme la meilleure Québécoise, et la quatrième Canadienne, à la 127e édition du plus vieux marathon annuel au monde.
C’est mon meilleur temps à vie [de neuf minutes]. C’était une grande surprise, je ne m’attendais pas à ça
, admet en toute humilité celle qui a également enregistré le quatrième chrono chez les femmes de 40 à 44 ans.
En 2018, à Hamilton, elle avait couru les 42,2 kilomètres en 2 h 54 min 16 s, un temps qu’elle ne pensait jamais dépasser. Je croyais que c’était ça, le top de ma forme
, ajoute celle qui attribue ses succès à ses années de dépassement de soi, mais surtout à son entraîneur et à ses partenaires.

La pluie s'est mise de la partie lundi au marathon de Boston. (Photo d'archives)
Photo : AFP via Getty Images/JOSEPH PREZIOSO
Son exploit est impressionnant, d’autant plus que la pluie s’est invitée au marathon de Boston, lundi. La principale intéressée convient que ce n’était pas l’idéal pour courir
, car il peut y avoir moins d'adhérence.
Pour les 21,1 premiers kilomètres, j’ai couru avec une couverture autour de moi. Je sais que le froid peut m’atteindre. Vers la fin de la course, il pleuvait beaucoup. Je me suis dit que c’était mon moment pour finir ça le plus rapidement possible
, résume Lynda Gingras, qui en était à sa troisième participation à l’événement.
Une grande fête
Pour les coureurs, le marathon de Boston, c’est le sommet. Pour y participer, il faut d’abord se qualifier. Cette année, ils étaient 32 000 coureurs, et le double de spectateurs qui nous encouragent
, rapporte Lynda Gingras
Outre la course en tant que telle, c’est toute la capitale du Massachusetts qui vibre au rythme des coureurs. Pendant deux jours, Boston est remplie de coureurs, les restaurants sont pleins et les rues sont bondées
, ajoute-t-elle.

Lynda Gingras en était à sa troisième participation au marathon de Boston, la deuxième en présentiel.
Photo : Radio-Canada / Charles Lalande
Il y avait également un aspect très émotif lundi, puisqu’on soulignait le 10e anniversaire de l'attentat meurtrier. En 2013, l’événement avait été interrompu après que deux bombes artisanales eurent explosé près du fil d'arrivée.
C’était très touchant. Il y avait beaucoup de reportages à la télévision. On a vu les gestes et les conséquences. C’est certain que tu espères que ça n’arrive pas encore
, concède-t-elle.
Le slogan Boston Strong est encore très fort. Les gens de Boston sont fiers d’être revenus dès l’année suivante. C’est une chance que les coureurs soient encore là, et que la ville puisse encore les accueillir.
Un calendrier bien rempli
Le marathon de Boston n’était que le premier événement d’un printemps et d’un été bien remplis pour la Gaspésienne d’origine et l’Outaouaise d’adoption. En plus d’être une coureuse, elle est également une cycliste, une duathlète et une triathlète.
Elle ira en Espagne, d’abord à Majorque pour un camp de vélo avant de participer, le 7 mai, au Championnat du monde de triathlon longue distance à Ibiza. Ensuite, elle prendra part, à la fin mai, à la Fin de semaine des courses Tamarack, à Ottawa en plus de coordonner le Triathlon de Gatineau, le 8 juillet.

Le Triathlon de Gatineau en sera à sa 31e année en 2023. (Photo d'archives)
Photo : Paul de Broeck
Je vais aussi être à Canada Women, un triathlon longue distance auquel je ne pensais jamais participer. C’est une épreuve de 4 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course sur un dénivelé de 4000 mètres
, résume Lynda Gingras.
Décidément, les défis d’envergure ne font pas peur à Lynda Gingras, qui ne recule devant rien.