Les 67 d’Ottawa comblent un retard de quatre buts et forcent la tenue d’un sixième match

Avant la fin de la première période, Logan Morrison a réduit l’écart à un seul but à l’aide d’un joli tir du revers.
Photo : Valerie Wutti / 67 d'Ottawa
Les 67 d’Ottawa se dirigeaient tout droit vers une élimination hâtive samedi, mais ils ont su renverser la vapeur pour forcer la tenue d’un sixième match, lundi à Peterborough, dans une série toujours menée 3 à 2 par les Petes.
Le défenseur Frankie Marrelli a brisé l’égalité avec deux minutes et des poussières en troisième période afin de porter la marque à 5 à 4 pour les 67.
Une vingtaine de minutes plus tôt, les Ottaviens tiraient de l’arrière 4 à 1 et rien ne pouvait indiquer un tel retour. Mais la jeune équipe de Dave Cameron a su orchestrer une remontée au moment où les partisans les plus pessimistes procédaient déjà au bilan de cette saison surprenante pour les représentants de la capitale nationale.

Brennan Othmann, des Petes, a joué les héros lors du match 3 entre les deux équipes. (Photo d'archives)
Photo : Petes de Peterborough
Menés par un noyau essentiellement composé de joueurs de 16 et 17 ans, les 67 ont battu le record de victoires de la concession en plus de remporter le championnat de la saison dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL).
On a remarqué qu’on avait du succès lorsqu’on avait de la vitesse en zone centrale. On a simplement dit aux joueurs de se concentrer là-dessus
, résume l’entraîneur-chef Dave Cameron, qui n’a pas eu besoin de s'époumoner pour motiver ses troupes.
Pour marquer, ça ne prend pas de la magie, il faut diriger les rondelles au filet et c’est ce que les joueurs ont fait
, poursuit le vieux routier.
Advenant une défaite, le défenseur des 67, Jack Matier, aurait vu sa carrière dans la OHL se terminer ainsi. Il sait que son parcours tire à sa fin, mais il ne voulait pas que samedi soit sa dernière journée.
On a vécu beaucoup d’émotions sur le banc. On était désespérés. Je ne voulais pas partir comme ça. Je n’étais pas prêt à ce que ce soit la fin
, dit l’espoir des Predators de Nashville.

Les partisans de la Place TD ont tenté de faire ce qu'ils pouvaient pour intimider les joueurs des Petes. (Photo d'archives)
Photo : 67 d'Ottawa
Du côté des Petes, le défenseur de L’Orignal Samuel Mayer n’a pris aucun détour pour expliquer la déconfiture des siens.
On aurait dû fermer ça. On s’est effondrés. On va essayer d’oublier ça. On est déçus et fâchés… On pensait que c’était dans la poche
, énumère le gaillard avec un élan d’honnêteté.

Samuel Mayer (à gauche) a récolté 48 points en 68 matchs cette saison. (Photo d'archives)
Photo : Petes de Peterborough
Retour à Peterborough
La beauté de la chose pour Samuel Mayer et les Petes, c’est qu’ils ont encore les devants 3 à 2 dans la série, et qu’ils peuvent toujours éliminer les 67 à la maison lundi soir.
Aucune équipe n’aime venir jouer chez nous. On va revenir à notre structure et on va jouer physique. On ne les a pas beaucoup frappés [samedi]. D’habitude, on les frappe deux fois plus fort que cela
, tranche le natif de l’est ontarien.
Du côté d’Ottawa, les célébrations devront être de courte durée, car ils ont encore deux parties à gagner pour pouvoir passer en demi-finale de la OHL. Dave Cameron promet qu’il ne changera pas sa recette gagnante.
On ne changera rien [dans notre façon de jouer]. Par contre, la pression a changé de côté. Les Petes ne veulent pas revenir ici pour un septième match
, lance l'entraîneur, qui n’a pas manqué l’occasion d’enlever une dose de pression sur sa jeune équipe.
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La fierté des Mayer
Dans les gradins de la Place TD samedi, la grande majorité des 5062 spectateurs était présente pour encourager le club local, mais on pouvait aussi y voir certains groupes de partisans des Petes de Peterborough.
La franchise située au sud-est d’Ottawa compte dans ses rangs le défenseur Samuel Mayer, qui en est à sa deuxième saison avec l’équipe. Il a récemment été décoré du titre de meilleur défenseur de son équipe, une distinction étonnante pour le Franco-Ontarien qui a été ignoré deux fois au repêchage de la OHL.

Samuel Mayer a participé, en 2022, au camp des Sharks de San Jose. (Photo d'archives)
Photo : Petes de Peterborough
Son père, Claude Mayer, est très fier de son fils, qui a toujours cru en lui malgré les embûches.
Ça ne me surprend pas pantoute. Il a toujours travaillé fort. Sam, quand il dit quelque chose, il le fait. Avec le travail et ses efforts, il finit par arriver à ses buts. C’est ce qui arrive en ce moment.

Les Mayer étaient présents dans les gradins samedi. De gauche à droite : le père de Samuel, Claude, son oncle Alain et sa tante Susie.
Photo : Radio-Canada / Charles Lalande
Samuel Mayer a célébré, le mois dernier, son 20e anniversaire de naissance, de sorte qu’il est admissible à revenir avec les Petes pour une dernière saison dans la OHL. Mais le principal intéressé tente aussi d’attirer l’attention des formations de la LNH, qui ne l’ont pas sélectionné l’an dernier. Par contre, les Sharks de San Jose l’avaient invité à leur camp.