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Allégations d’abus sexuels : Robert Miller chercherait une entente à l’amiable

L'image montre un homme, Robert G. Miller, qui a deux visages, l'un souriant et l'autre sérieux, avec à ses côtés des silhouettes de jeunes filles.

Robert G. Miller, le milliardaire au cœur de notre enquête

Photo : Radio-Canada / Sophie Leclerc

Visé par des allégations d'abus sexuels, le fondateur de Future Electronics, le milliardaire Robert Miller, chercherait à régler les choses à l'amiable avec plusieurs de ses victimes présumées. L’avocat du recours collectif s’insurge et demande à la cour d'intervenir.

L’avocat qui représente les victimes dans le cadre d'une action collective demande au tribunal d’interdire toute communication entre les représentants du riche homme d’affaires et ses clientes.

Dans sa requête déposée vendredi, Me Jeff Orenstein cible particulièrement Me Karim Renno, l’avocat personnel du fondateur de Future Electronics.

Toujours selon la requête, Me Renno aurait rencontré plusieurs victimes présumées, le 23 mars dernier, dans le but de discuter d’une entente à l’amiable.

Or, Me Orenstein n’a pas été informé de cette rencontre et il demande à la cour de mettre un frein à toute future communication directe entre les jeunes femmes et les avocats de Robert Miller ou de Future Electronics.

Approchées par une intermédiaire

Selon nos sources, au moins quatre victimes présumées auraient effectivement été approchées au mois de mars par une intermédiaire.

La femme aurait proposé aux victimes présumées de rencontrer Me Karim Renno en affirmant qu'il était prêt à écouter ce que les femmes avaient à dire sur les conséquences à long terme des actes de son client, Robert Miller. La possibilité d’une entente à l’amiable, et à la satisfaction de tous, aurait été évoquée.

Ces femmes ont finalement décliné l’invitation, mais, selon les documents déposés au tribunal, la rencontre aurait quand même eu lieu le 23 mars, en présence d’autres victimes présumées.

Rappelons que la demande d’action collective a été déposée trois semaines après la diffusion d’un reportage de l’émission Enquête sur les activités sexuelles de Robert Miller avec des mineures.

L’enquête a révélé que Miller avait obtenu les services sexuels d’au moins une dizaine de filles mineures entre 1994 et 2006. Elles recevaient des cadeaux et d’importantes sommes d’argent; certaines étaient âgées de 14 ans et avaient été recrutées à l’école secondaire.

Depuis la diffusion du reportage, Enquête a documenté plusieurs histoires similaires.

Les avocats chargés du recours collectif s’attendent à déposer une quarantaine de témoignages de victimes présumées devant la cour.

La plupart de ces femmes affirment vivre, encore aujourd’hui, avec les nombreuses séquelles psychologiques liées à cette période de leur vie (dépression, perte d’estime de soi, utilisation de drogues et d’alcool).

Le recours n’a pas encore été autorisé; c’est le juge Donald Bisson qui devra en décider dans les prochains mois.

Les procédures visent également la multinationale Future Electronics, dont Robert Miller a quitté la direction au lendemain de la diffusion du reportage.

Selon nos informations, les enquêteurs du SPVM continuent eux aussi de recueillir les déclarations des victimes présumées.

En 2010, le SPVM avait mis fin à une première enquête sur les activités sexuelles de M. Miller; aucune accusation n’avait été déposée.

À l’époque, de jeunes filles avaient rencontré les policiers en présence d’un avocat fourni par Robert Miller. Le milliardaire a qualifié l’ensemble des allégations de fausses et malicieuses et continue de nier toute relation sexuelle avec des personnes sous l’âge de consentement.

Quant à Me Karim Renno, il a refusé de répondre aux questions de Radio-Canada sur la requête déposée vendredi.

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